Vol de 42 tonnes de cacao : 10 ans de prison ferme pour trois employés complices  

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Trois employés complices condamnés à 10 ans de prison ferme pour leur participation au vol de 42 tonnes de cacao.

Adompo Assi, agent de sécurité, Békou Gabriel et Mounblé Faustin, tous deux employés d’une usine de transformation de cacao en zone industrielle de Vridi, sont impliqués dans le vol de 42 tonnes de cacao d’une valeur de plus de 41 550 000 FCFA.

Condamnés à 10 ans de prison ferme en première instance pour vol en réunion, les 3 hommes étaient récemment face au Juge de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau.

Les faits remontent au 19 juillet 2019, jour de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui s’est jouée en Egypte cette année-là.  Interrogé sur les faits qui leur sont reprochés, Adompo Assi, l’agent de sécurité, raconte qu’alors qu’il était à son poste de travail, il s’est fait appeler par Békou Gabriel, un des ouvriers de l’usine, qui gère son bistro pendant ses temps libres non loin de là. Celui-ci le présente à un inconnu avec qui il a échangé, raconte-t-il. L’homme l’informe d’une opération de vol de fèves de cacao programmé au sein de l’usine dont il assure pourtant la sécurité. Il accepte la proposition de la contrepartie que lui offre son interlocuteur. Dès lors, il retourne à son poste  avec une bouteille de vin de lui offre son nouvel ami. Lui, commis à la surveillance des biens de son employeur, en lieu et place d’informer celui-ci, il va plutôt s’abstenir. Volontairement, il attend impatiemment  l’opération.  A l’heure convenue, le vigile coopère, aidant même les bandits à soustraire 42 tonnes de fèves de cacao de l’usine. Puis il part avec eux, abandonnant son poste de travail.

A la barre, il explique que les voleurs lui ont remis la somme de 400 000 f, objet de leur accord, en lui intimant l’ordre de quitter Abidjan. Ces derniers menacent de s’en prendre à ses enfants s’il ne tenait pas sa langue dans sa poche. Riche de ces 400 000 F, qu’il aurait mis des mois à réunir si son ‘’salaire’’ lui était versé régulièrement, le voici à Adzopé, sa ville natale.

Obtenir le silence des employés de l’usine

Malheureusement pour le vigile indélicat et ses compères, Mounblé Faustin, qui dit avoir passé cette nuit au sein de l’usine afin d’économiser quelques jetons de son budget de transport, assiste à la scène. Lui, explique que c’est le bruit du camion de chargement qui l’a réveillé. Ainsi, sa fenêtre de l’usine, il voit le vigile et deux inconnus faire le chargement, comme si de rien n’était.

Pris de panique lorsque le vigile informe les malfrats de la nouvelle donne, le lendemain ceux-ci courent de toute urgence ‘’fermer sa bouche’’, avec 200 000f.

Quant à Békou Gabriel, il a, lui aussi, avoué avoir reçu la même somme par l’intermédiaire d’un homme venu de la part de celui à qui il avait présenté le vigile la nuit des faits.

Le vigile désormais absent, les deux ouvriers ont continué à pointer à l’usine comme si de rien n’était. C’est suite à plusieurs mois d’enquête que les fins limiers de la Police économiques a procédé à l’arrestation d’Adompo Assi à Adzopé. C’est lui qui finit par citer ses complices, sans indiquer aucune adresse des voleurs de cacao.

En attendant le 24 Mars 2024 pour connaître leur sort, les trois ex  travailleurs de l’usine  implorent la clémence du Tribunal, lâchés par ceux qui ont causé leur perte, selon eux.

Ils disent ne plus être en contact avec eux depuis ce coup porté à leur employeur.

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DANIELLE SERI


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