Le lundi 20 janvier 2025, à Abidjan, Nady Bamba-Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a tenu une rencontre avec deux mouvements de femmes soutenant son époux : le « Mouvement des femmes pionnières du PPA-CI » et le « Mouvement Où Gbagbo va, je va ». Cette réunion s’est déroulée dans la commune de Marcory, au sud de la capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Lors de cet échange, Mme Gbagbo a affirmé que Laurent Gbagbo, malgré son exclusion de la liste électorale actuelle, travaille discrètement sur sa candidature pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
« Le président Laurent Gbagbo va prendre le pouvoir sans effraction et sans effusion de sang. Par la grâce de Dieu, il sera sur la liste électorale. Il travaille sur sa candidature sans bruit », a-t-elle déclaré.
Mme Gbagbo a également souligné l’intégrité de son époux, affirmant qu’il « n’est pas un voleur ». Elle a rappelé que la Cour pénale internationale (CPI) l’avait déclaré indigent, selon elle, comme preuve de son engagement à servir le peuple ivoirien.
« Laurent Gbagbo est venu pour servir son peuple et non pour se servir. Il prendra le pouvoir et il n’y aura pas de chasse aux sorcières », a-t-elle ajouté.
Abordant les traumatismes des crises passées, Nady Bamba-Gbagbo a évoqué les conditions de détention de son mari à Korhogo et les séquelles qui en découlent. Selon elle, ces expériences permettent à Laurent Gbagbo d’appeler les victimes des crises ivoiriennes à pardonner.
« Lui aussi a subi des traumatismes, mais il a pardonné. Il demande le pardon, non pour lui-même, mais pour le bien de la Côte d’Ivoire », a-t-elle expliqué.
Cependant, Mme Gbagbo a révélé avoir reçu des menaces après avoir abordé ces sujets publiquement. « Certains m’accusent de pousser à la révolte. Pour le moment, je tais le nom de ces personnes, car ce n’est pas le but de notre rencontre. Mais cela n’est pas acceptable », a-t-elle conclu.
Cette rencontre témoigne de l’engagement des partisans de Laurent Gbagbo à mobiliser autour de sa candidature et à renforcer la cohésion au sein du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Grace-Gaelle