La Côte d’Ivoire est en deuil. Essy Amara, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, est décédé le 8 avril 2025, aux environs de 2 heures du matin, à son domicile des Deux-Plateaux Saint Jacques, à Abidjan. Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur a confirmé l’information. Son corps a été pris en charge par les pompes funèbres d’Ivosep et transféré à la morgue d’Ivosep Treichville.
Né le 20 décembre 1944 à Bouaké, Essy Amara démarre très jeune sa carrière diplomatique. À 27 ans, il est nommé premier conseiller à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Brésil, avant de rejoindre, deux ans plus tard, la mission permanente de la Côte d’Ivoire aux Nations unies à New York. Il poursuit son ascension à Genève, où il préside le Groupe africain et le Groupe des 77 à l’ONU.
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Il occupe ensuite plusieurs postes stratégiques. Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Suisse, il est aussi désigné porte-parole du Groupe africain pour la conférence préparatoire de la CNUCED IV et préside la commission sur la création d’un fonds commun des produits de base.
En 1981, Félix Houphouët-Boigny le nomme représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies, avec la charge d’ambassadeur auprès de l’Argentine et de Cuba. En 1989, grâce à ses manœuvres diplomatiques, la Côte d’Ivoire est élue, dès le premier tour, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’il préside à partir du 1er janvier 1990.
Ministre des Affaires étrangères de 1990 à 2000, Essy Amara prend la tête de la 49e session de l’Assemblée générale des Nations unies entre 1994 et 1995. En 2001, il est élu secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), puis président intérimaire de la Commission de l’Union africaine à sa création en 2002.
Homme de convictions, il se lance dans la course à la présidence en décembre 2014 pour l’élection présidentielle de 2015, en rupture avec la ligne officielle du PDCI-RDA.
Avec la disparition d’Essy Amara, la Côte d’Ivoire perd une figure centrale de sa diplomatie, un homme qui a porté haut les couleurs du pays sur la scène internationale pendant plus de quatre décennies.
GG