D.B.I. Fulgence, un vigile de 27 ans, a été conduit sous escorte policière le mercredi 19 février 2025 devant le procureur du tribunal de première instance de Daloa pour homicide volontaire.
Dans la nuit du 14 février 2025, marquant le jour de la Saint-Valentin, D.B.I. Fulgence aurait ôté la vie à sa compagne D. Abibata au quartier Kennedy de Daloa.
Selon les faits rapportés par nos sources, D.B.I. Fulgence, le présumé assassin, s’en est pris à D. Abibata après qu’elle a reçu un appel aux environs de minuit.

Né en 1998 à Zagueta, dans la sous-préfecture de Bonon, Fulgence travaillait comme vigile à Daloa. C’est dans l’exercice de son métier qu’il fait la connaissance de D. Abibata, une trentenaire exerçant le plus vieux métier du monde. D’abord simple client, il développe des sentiments pour elle et décide de l’installer chez lui.
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Aux alentours de minuit, le couple rentre à son domicile. À ce moment, Abibata reçoit un appel téléphonique. Pris de jalousie, Fulgence soupçonne sa compagne d’avoir d’autres relations. Saisi d’une colère incontrôlable, il décide d’y mettre un terme. Abibata, lassée par ces scènes répétitives, préfère se retirer dans la chambre pour dormir, pensant que la tension s’apaiserait.
Mais Fulgence ne se calme pas. Rongé par la colère, il saisit un lourd morceau de bois trouvé dans la cour. Submergé par la rage, il rejoint Abibata dans la chambre et lui assène deux violents coups à la tête, la tuant sur le coup.
Conscient de la gravité de son acte, il tente de brouiller les pistes. Il se rend au commissariat du 2e arrondissement de police de Daloa pour porter plainte contre « inconnu », affirmant avoir retrouvé sa compagne morte à son retour d’une course. Les policiers enregistrent sa plainte sans suspecter immédiatement son implication.
Le lendemain, le commissaire Beugré Dakoury, chef de la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI), prend en charge l’affaire. Il se rend sur les lieux pour un constat approfondi. Rapidement, ses analyses le conduisent à soupçonner Fulgence, seul à avoir eu accès à la victime au moment des faits.
Les enquêteurs réunissent rapidement des preuves accablantes. Interpellé et soumis à un interrogatoire rigoureux, Fulgence cède sous la pression et avoue son crime. Il explique avoir tué sa compagne sous l’emprise d’une jalousie incontrôlable. Il conduit ensuite les policiers au puits de sa cour, où il avait dissimulé l’arme du crime.
DS