CEI : Le FPI rejoint le PDCI et le PPA-CI dans la suspension de sa participation

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Le Front populaire ivoirien (FPI) a officiellement annoncé, jeudi 17 avril 2025, la suspension de sa participation à toutes les activités de la Commission électorale indépendante (CEI). Cette décision a été rendue publique par son président, Pascal Affi N’Guessan, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Abidjan.

Avec ce retrait, le FPI s’aligne sur la position déjà adoptée par les deux principales formations de l’opposition, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) de Tidjane Thiam. Ces partis avaient suspendu leur participation à la CEI le 11 avril dernier.

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Au cours de son intervention, Pascal Affi N’Guessan a exigé la démission de l’ensemble de l’équipe dirigeante de la CEI. Selon lui, l’organe électoral a perdu toute crédibilité et ne peut plus garantir un processus électoral transparent. Il a accusé la CEI, et plus particulièrement son président, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, de mener une politique de marginalisation de l’opposition.

Le FPI s’inquiète, à l’instar du PDCI et du PPA-CI, de la fiabilité du processus électoral en cours. Les trois partis dénoncent la composition actuelle de la CEI, qu’ils jugent déséquilibrée, ainsi que l’absence de transparence dans l’établissement de la liste électorale. Ils demandent notamment :

  • L’ouverture urgente d’un dialogue politique,
  • La réforme de la CEI,
  • Un audit indépendant du fichier électoral.

Les partis signataires estiment que l’élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain ne pourra se tenir dans un climat de confiance sans ces réformes.

De son côté, la CEI a rejeté les accusations. Le président de l’institution, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a affirmé que toutes les décisions prises l’ont été en concertation avec les différentes parties. Il a également assuré que la CEI n’était inféodée à aucun parti politique.

Malgré ces assurances, les principaux partis de l’opposition considèrent que les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible. Le retrait du FPI renforce la pression autour de la CEI et relance le débat sur la transparence du processus électoral en Côte d’Ivoire.

GG


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