Le président burkinabè Ibrahim Traoré a affirmé que des groupes armés opérant sur le sol national sont « équipés par les impérialistes pour nous déstabiliser, nous maintenir dans la guerre permanente et nous exploiter ». Une accusation formulée lors d’un entretien accordé à Sputnik Afrique, qui marque un nouveau tournant dans la posture sécuritaire et diplomatique du Burkina Faso.
Dans ses déclarations, le chef de l’État désigne clairement certains pays occidentaux comme les instigateurs indirects de l’instabilité sécuritaire persistante au Sahel. « Ce que nous vivons, ce n’est pas une simple crise locale. C’est une guerre stratégique contre notre souveraineté », a-t-il insisté.
Vers un “tombeau du terrorisme”
Face à cette situation, le président Traoré assure que son gouvernement travaille à faire du Burkina Faso « le tombeau du terrorisme ». Ce mot d’ordre reflète l’ambition de reprendre le contrôle total du territoire et de mettre fin à une décennie de violences qui ont fait des milliers de morts et de déplacés.
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Dans ce combat, le président burkinabè affirme compter sur le soutien de la Russie, qu’il sollicite avant tout sur le plan intellectuel et technique. « Ce que nous demandons à la Russie, c’est un apport, je dirais, intellectuel. Aider à former intellectuellement sur notre industrie militaire, aider à former les jeunes sur tout ce qu’on peut développer pour faire cette guerre », a précisé Ibrahim Traoré.
Nouvelle orientation stratégique
Ces déclarations confirment l’orientation géopolitique du Burkina Faso vers une coopération renforcée avec Moscou, dans un contexte où Ouagadougou a récemment acté son retrait de plusieurs cadres de coopération militaire avec la France et ses alliés occidentaux. Le pays mise désormais sur une stratégie d’autonomisation militaire, avec pour ambition de développer une industrie locale capable de soutenir durablement l’effort de guerre.
GG