Une cérémonie officielle organisée par le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), ce lundi 18 novembre 2024, à l’abattoir de Port-Bouët, a été violemment interrompue. L’événement, qui marquait le lancement des équipes de contrôle et d’inspection sanitaire vétérinaire, a été perturbé par des agents du District d’Abidjan, accompagnés de personnes décrites comme des « loubards armés de couteaux et de bidons de pétrole ».
Selon un communiqué officiel du MIRAH, ces individus ont saccagé les installations et agressé plusieurs membres de la délégation ministérielle, y compris le ministre Sidi Tiémoko Touré. L’événement, inscrit dans la feuille de route 2024 du ministère, visait à renforcer la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire, en particulier dans le secteur des viandes et produits dérivés.
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Le MIRAH affirme avoir suivi toutes les procédures administratives nécessaires à l’organisation de cette activité. Cependant, les tensions ont éclaté sur place, notamment avec Boa Valérie, présenté comme le directeur par intérim de l’abattoir. Celui-ci aurait, selon le ministère, agressé physiquement le Directeur des Services Vétérinaires et détruit le téléphone du Directeur Régional d’Abidjan.

La situation s’est aggravée à l’arrivée du ministre Sidi Tiémoko Touré, accompagné du préfet d’Abidjan. Boa Valérie aurait alors tenu des propos irrespectueux, affirmant : « Faut aller voir ton grand frère Bacongo, c’est lui qui m’a envoyé », une référence au ministre-gouverneur du District d’Abidjan, Ibrahim Cissé Bacongo.
Cette déclaration a suscité une vive indignation au sein de la délégation ministérielle. Le MIRAH a condamné ces agissements, qualifiés de graves atteintes à l’autorité de l’État, et a rappelé l’importance de cette initiative pour la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire.
En réponse à cet incident, le ministre Sidi Tiémoko Touré a appelé au respect des membres du gouvernement et à la retenue, soulignant que « ces actes auraient pu virer au drame ». Il a également annoncé que des poursuites judiciaires seraient engagées.
La cérémonie, initialement prévue à l’abattoir de Port-Bouët, a été reportée à une date ultérieure. Le MIRAH reste déterminé à poursuivre ses actions pour garantir la sécurité alimentaire du pays. À ce jour, le District d’Abidjan n’a pas encore réagi officiellement aux accusations portées contre ses agents.
Grace-Gaelle