6 ans après avoir été refoulé à l’aéroport d’Accra : Guillaume Soro accueilli en invité de marque

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Le mardi 8 avril 2025, Guillaume Soro a effectué une visite officielle au Ghana, marquant son retour sur le sol ghanéen six ans après un épisode diplomatique tendu. À son arrivée à l’aéroport d’Accra, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été reçu au salon présidentiel, un espace habituellement réservé aux plus hauts dignitaires.

Larry Gbevlo-Lartey, représentant spécial du président ghanéen auprès des États de l’Alliance des États du Sahel (AES), a été délégué pour l’accueillir. Après une poignée de main protocolaire et l’échange des civilités, Guillaume Soro a été escorté par un cortège officiel, encadré par deux motards de l’escorte présidentielle, jusqu’à sa résidence d’hôte de la République.

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Ce retour intervient près de six ans jour pour jour après l’incident du 23 décembre 2019. Ce jour-là, l’avion de Guillaume Soro, en provenance de Paris, avait été empêché d’atterrir à Accra, sur instruction des autorités ghanéennes de l’époque. L’appareil, contraint de se dérouter après un refus d’atterrissage à Abidjan, s’était vu refuser l’accès au territoire ghanéen.

Aujourd’hui accueilli comme un invité de marque, Guillaume Soro semble relancer ses activités diplomatiques et politiques dans la région.

En exil depuis décembre 2019, il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités ivoiriennes, à la suite d’accusations de tentative de déstabilisation. Condamné à la prison à perpétuité, il reste inéligible à ce jour.

Malgré cette condamnation, il a annoncé sa candidature à la présidentielle ivoirienne prévue pour octobre 2025. Lors d’une déclaration en janvier dernier, il affirmait sa volonté de revenir dans l’arène politique ivoirienne, assurant que l’exil avait renforcé sa détermination. « Je suis plus que jamais déterminé à servir mon pays et à me présenter à l’élection présidentielle », avait-il déclaré devant ses partisans.

La Cour africaine des droits de l’homme avait ordonné sa réintégration dans le processus électoral, mais cette décision n’a pas été suivie d’effet par les autorités d’Abidjan.

GG


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