La Russie a déclaré attendre la réponse officielle de l’Ukraine à sa proposition d’un second round de pourparlers directs prévu à Istanbul, le 2 juin. Selon le Kremlin, avant toute transmission de documents, Kiev doit clarifier sa volonté de négocier.
Lors de son briefing quotidien, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a estimé que la demande ukrainienne de recevoir un projet de mémorandum russe sur un règlement du conflit avant la rencontre n’était pas constructive. « Aucune réponse n’a encore été reçue (…) Nous devons attendre la réaction de la partie ukrainienne », a-t-il indiqué.
Le Kremlin a réaffirmé que les négociations devaient se tenir à huis clos, excluant toute discussion publique sur les termes du mémorandum proposé. Moscou considère que toute exigence préalable pourrait nuire au processus.
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Par ailleurs, la Russie a dénoncé les menaces visant la famille de Vladimir Medinski, assistant du président russe et chef de la délégation aux négociations. Le Kremlin a jugé ces actes « scandaleux », s’ils sont liés à ses activités dans le cadre des pourparlers.
La proposition russe, formulée le 28 mai, prévoit la tenue d’une deuxième session de négociations directes à Istanbul. Moscou prévoit d’y présenter un mémorandum détaillant ses conditions en vue d’un accord de paix. Vladimir Medinski, qui avait déjà dirigé les négociateurs russes lors des discussions du 16 mai à Istanbul, devrait à nouveau conduire la délégation.
Ces échanges représenteraient les premiers pourparlers directs entre Kiev et Moscou depuis les discussions du printemps 2022.
GG