Invité par la plateforme d’opposition togolaise, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), le député sénégalais Guy Marius Sagna a été violemment agressé le 24 septembre 2024, alors qu’il participait à une rencontre politique au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).
Selon les médias togolais, la réunion, initialement annulée sous pression des autorités locales, avait été déplacée, mais les tensions étaient palpables. Ce climat a culminé lorsque des individus non identifiés, souvent qualifiés de « gros bras », ont fait irruption, plongeant la rencontre dans le chaos.
Une agression ciblée et symbolique…
Alors que Guy Marius Sagna commençait son discours, des objets ont été lancés depuis l’assistance, déclenchant une violente confrontation. Ce qui pourrait passer pour un simple acte de vandalisme a pris une tournure bien plus inquiétante lorsque les assaillants, armés de chaises et de parpaings, se sont concentrés sur Sagna. Blessé à la tête et au bras, il a été évacué d’urgence vers une clinique. Au total, au moins sept personnes ont été blessées, dont la députée togolaise Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, qui avait ouvert la session, ainsi qu’un journaliste local.
L’agression ne s’est pas limitée aux participants de la réunion. Les téléphones portables ont été confisqués, les enregistrements des journalistes détruits, et des véhicules ont été endommagés. Les auteurs de l’attaque cherchaient non seulement à provoquer des blessures physiques, mais aussi à effacer toute trace de l’événement, ce qui révèle une volonté d’intimidation plus large.
Un message fort et des revendications claires ….
Dans les couloirs de la clinique, malgré ses blessures, Guy Marius Sagna a lancé un message fort. Après avoir été interrogé par ses agresseurs sur sa prétendue « togolité », il a réaffirmé son engagement aux côtés du peuple togolais : « Malgré cette violence, je reste Togolais et je serai toujours aux côtés du peuple togolais. »
Sagna a également interpellé la CEDEAO, soulignant que cette instance ne pouvait plus rester silencieuse face à la montée de la violence au Togo. Son appel va au-delà de la simple condamnation de l’agression subie. Il invite à une prise de conscience collective sur la situation préoccupante qui règne dans le pays, appelant à une intervention internationale pour protéger les droits des citoyens et la stabilité politique de la région.
À ce jour, ni les autorités togolaises ni les autorités sénégalaises n’ont officiellement réagi à l’incident.
Rappelons que Guy Marius Sagna a marqué les esprits lors de la rencontre de la CEDEAO qui s’est tenue le 12 juillet 2023, où il a dénoncé l’inaction de l’organisation face aux crises sociopolitiques en Afrique de l’Ouest.
Grace-Gaëlle