Le retrait des forces françaises stationnées au Tchad a officiellement commencé ce mardi 10 décembre 2024. Cette opération fait suite à la rupture des accords de coopération, de défense et de sécurité annoncée par le gouvernement tchadien le 28 novembre dernier.
Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, l’état-major des armées tchadiennes a confirmé le départ de deux des trois avions de combat Mirage 2000 présents sur la base aérienne d’Adji Kossei à N’Djamena. Les appareils ont décollé à 13h15, accompagnés d’un avion de ravitaillement MRTT, en direction de la France.
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Selon des sources gouvernementales tchadiennes, le retrait des forces françaises répond à une volonté commune des deux pays. Cependant, la rapidité avec laquelle cette première phase a été exécutée a surpris certains responsables. « C’est allé plus vite qu’on ne l’imaginait », a confié l’une de ces sources, tout en précisant que des considérations techniques liées à l’état des appareils ont pu accélérer cette décision.
Le troisième Mirage 2000 est resté au sol en raison d’une panne de moteur, une situation qui aurait immobilisé l’ensemble des appareils pendant les deux semaines précédant le départ.
Le Ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a salué cette première étape, rappelant que le Tchad avait initialement évoqué un délai d’environ six mois pour le retrait, avant que le Premier ministre n’appelle à une exécution plus rapide.
Cette opération marque une étape importante dans la réorganisation des relations militaires et stratégiques entre la France et le Tchad, après des années de coopération étroite.
Grace-Gaelle