Le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier a pris une décision historique le jeudi 12 septembre 2024 en dissolvant l’Assemblée nationale. Cette annonce, bien qu’attendue, marque un tournant décisif dans la mise en œuvre de sa vision politique.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas seulement une formalité institutionnelle, mais un geste fort. En convoquant des élections législatives anticipées pour le 17 novembre prochain, le président Faye aspire à obtenir une majorité parlementaire qui refléterait véritablement le choix du peuple et l’engagement pour un changement systémique. Son objectif est clair : mobiliser les citoyens pour donner un nouveau souffle à l’action législative, permettant ainsi la mise en œuvre effective des réformes promises lors de sa campagne.
« Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise », a-t-il déclaré lors de son discours.
Une Assemblée en Décalage avec l’Éxécutif
L’un des défis majeurs pour Bassirou Diomaye Faye depuis son élection résidait dans la composition de l’actuelle Assemblée nationale. Majoritairement dominée par les partisans de l’ancien président Macky Sall, la législature en place freinait la mise en œuvre des réformes promises par le nouveau président. Le parti de Faye, le Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), ne disposait que de 23 sièges sur les 165, une faible représentation qui limitait sa capacité à faire passer ses projets de loi.
La dissolution était donc inévitable. Elle intervient à un moment où la constitution sénégalaise autorisait cette action, soit deux ans après le début de la quatorzième législature en septembre 2022. Cette démarche vise à redonner aux électeurs sénégalais la possibilité de s’exprimer et de renforcer la cohésion entre l’exécutif et le législatif.
DS