Quinze (15) journalistes ivoiriens issus de différents organes de presse ont pris part à un atelier de formation sur le traitement des informations liées à l’avortement et à la communication stratégique dans les medias. Cet atelier, organisé dans le cadre du projet Pamoja, s’est tenu du 10 au 11 juillet 2024 au Noom hôtel à Abidjan-Plateau.
Selon Christine Kiné Sarr, chargé du projet Pamoja en Afrique Francophone, l’idée de travailler avec les journalistes vise à véhiculer « la bonne » information sur le sujet des soins de l’avortement dans les media. Cela afin de sensibiliser la population et les décideurs sur l’accès aux soins de santé des femmes. A l’entendre, en Côte d’Ivoire, « il a eu une loi récemment qui permet aux femmes victimes de viol, d’inceste suivie de grossesse et lorsque leur vie et leur santé mental est danger de pouvoir avoir accès à des services d’avortement sécurisé ». Pour Christine Kiné Sarr, il est donc nécessaire que ces femmes, qui sont en train de vivre ces situations « difficiles, puissent être accompagner. Elle a donc relevé qu’il est important qu’elles ne puissent pas se retrouver dans des articles de presse où elles se sentent « stigmatisées ».
« Nous ne voulons pas être formés uniquement. Mais co-travailler avec chaque journaliste afin que nous puissions avoir des articles de qualité qui valorise les femmes et qui permet de réduire la mortalité maternelle en Côte d’ivoire ».
Puis d’ajouter que c’est : « Une opportunité de parler avec nos dirigeants pour voir comment est-ce nous nous pouvons alléger la souffrance de ces personnes qui sont victimes d’une douleur : viole ou inceste » à qui la loi demande de passer par des tests pour monter « la vérité de la souffrance qu’elles sont en train de vivre, toujours entant compte des réalités juridique et socio-culturel ».
Par ailleurs cet atelier de formation animé par Angela Kpeidja, spécialiste en communication pour la santé et consultante sur le projet Pamoja a permis aux journalistes de mieux cerner la question de l’avortement depuis sa genèse et les risques liés à sa pratique clandestine. Puis de revisiter le protocole de Maputo sur le droit de l’avortement des femmes africaine dont la Cote d’ivoire est signataire. Angela Kpeidja a aussi expliqué aux hommes de media la notion d’avortement sécurisé et comment aborder le sujet dans leurs articles.
La fin de la session a été soldée par la création du Réseau des journalistes ivoiriens engagés pour la santé de la reproduction (REJESAR) avec à la tête le journaliste Eugène Tristan Sahi à de 7info Tv.
DANIELLE SERI