Le lancement du processus de la révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire, tenu le 19 octobre 2024 à Guiglo, a attiré l’attention à cause d’une déclaration du président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert-Coulibaly. Lors de son intervention, il avait suggéré que les requérants doivent présenter un extrait d’acte de naissance en plus de la Carte Nationale d’Identité (CNI), arguant que cette dernière ne mentionnait pas les noms des parents. Cette déclaration a provoqué une vague de réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où une vidéo de l’événement est rapidement devenue virale.
Cependant, moins de 48 heures après cette annonce, la CEI a émis un communiqué officiel qui semblait contredire les propos de son président. Ce communiqué visait à clarifier les documents requis pour l’inscription sur la liste électorale, spécifiant que l’extrait d’acte de naissance n’est pas obligatoire. Cette mise au point, faite tard dans la nuit du 21 octobre, a apporté des précisions essentielles pour les citoyens, rappelant que la CNI en cours de validité, le récépissé d’enrôlement ou le certificat de nationalité sont les seuls documents exigés.
Ce retournement a suscité des interrogations sur la communication interne au sein de la CEI, et sur la gestion des informations liées au processus électoral. Si le président Kuibiert-Coulibaly semble avoir soulevé une question pertinente concernant la filiation dans le cadre du recensement, sa position a été rapidement désavouée par l’institution qu’il dirige, témoignant de la complexité de la gestion d’une telle campagne électorale dans un contexte de forte surveillance médiatique et publique.
Ainsi, la CEI a voulu rappeler son engagement à faciliter l’inscription des citoyens sur la liste électorale, tout en précisant que les procédures en place respectent les normes légales.
Grace-Gaelle