Retrait de l’armée française en Côte d’Ivoire : une mise en scène pour mieux cacher la soumission du pays

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Le retrait de l’armée française en Côte d’Ivoire n’est qu’une pure mascarade ?

Le 20 février, la France a annoncé la rétrocession de sa base militaire de Port-Bouët à l’État ivoirien, une nouvelle présentée comme une avancée vers l’indépendance militaire de la Côte d’Ivoire. Pourtant, selon l’écrivain et analyste Sylvain Takoué, cette annonce n’est qu’un leurre destiné à tromper l’opinion publique.

« L’armée française ne quittera jamais la Côte d’Ivoire tant que les accords stratégiques de coopération économique de 1961 resteront en vigueur », affirme-t-il avec conviction.

Un simulacre de retrait : la mainmise française toujours intacte

Si la base de Port-Bouët est officiellement remise à l’État ivoirien, le véritable pouvoir militaire reste aux mains de la France, qui continue d’exercer une influence stratégique sur le pays.
Les accords de coopération signés en 1961, jugés « injustes », permettent à la France de maintenir sa présence sous une nouvelle forme, préservant ainsi son contrôle sur les ressources stratégiques de la Côte d’Ivoire.

« Tant que ces accords ne sont ni dénoncés ni abrogés, la Côte d’Ivoire reste un bien de la France, une simple possession exploitée par une ancienne puissance coloniale située à 6.000 km d’elle », dénonce Sylvain Takoué.

L’éveil des peuples africains : l’AES en contre-exemple

Face à cette situation, l’Alliance des États du Sahel (AES) apparaît comme un modèle d’émancipation en pleine construction. Cette coalition, qui regroupe plusieurs nations africaines, met en place une armée commune et modernisée, démontrant ainsi que l’Afrique peut se défendre sans tutelle étrangère.

Takoué souligne que l’Afrique d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier et que les peuples africains doivent désormais avancer sur un pied d’égalité avec les grandes puissances plutôt que de rester sous un joug colonial déguisé en coopération militaire.


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