Présidentielle au Ghana : voici les 3 candidats pour lesquels les Ghanéens s’apprêtent à voter le 7 décembre

Le Ghana se prépare à une élection présidentielle décisive le samedi 7 décembre 2024, avec des enjeux économiques et sociaux majeurs. Les électeurs ghanéens devront choisir un successeur à Nana Akufo-Addo, dont le mandat arrive à son terme. Sur fond de crise économique marquée par une inflation de 22,1 % en octobre 2024, cette élection met en lumière trois candidats aux stratégies et visions distinctes : John Dramani Mahama, Mahamudu Bawumia et Nana Kwame Bediako.

John Dramani Mahama : le retour d’un ancien président

John Dramani Mahama, 66 ans, est l’un des favoris de l’élection. Ancien président du Ghana de 2012 à 2017, il représente le Congrès national démocratique (NDC), le principal parti d’opposition. Sa campagne s’appuie sur un mécontentement général vis-à-vis de la gestion économique actuelle. Mahama, qui a investi massivement dans les infrastructures durant son mandat, est critiqué pour les défis économiques de son époque, mais il espère regagner la confiance des Ghanéens. Il a promis, entre autres, de renégocier l’accord de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) afin d’alléger la dette du pays.

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Mahamudu Bawumia : la continuité dans le changement

Le vice-président sortant Mahamudu Bawumia, 61 ans, est le candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), actuellement au pouvoir. Homme-clé de la gestion économique sous la présidence de Nana Akufo-Addo, il s’est engagé à réduire les dépenses publiques, simplifier le système fiscal et rationaliser la structure gouvernementale. Face à une économie en difficulté, Bawumia mise sur une approche technocratique et des réformes rigoureuses pour restaurer la confiance des électeurs.

Nana Kwame Bediako : le défi de l’indépendant

Nana Kwame Bediako, 44 ans, entrepreneur charismatique surnommé « Freedom Jacob Caesar », incarne une candidature atypique. Faisant campagne sous le slogan de « la nouvelle force », il s’adresse principalement aux jeunes électeurs, dans un pays où l’âge médian est de 21 ans. Son programme, axé sur l’exploitation des ressources nationales, la création d’une monnaie africaine unique et la réduction du gouvernement à 12 ministres, vise à rompre avec les pratiques politiques traditionnelles. Cependant, son influence reste limitée face aux deux poids lourds que sont Mahama et Bawumia.

Un scrutin à l’impact crucial

Avec dix autres candidats en lice, l’élection présidentielle de 2024 au Ghana s’annonce comme un moment charnière pour l’avenir du pays. Si le duel principal se joue entre Mahama et Bawumia, la mobilisation des jeunes électeurs, sensibles aux promesses de changement, pourrait réserver des surprises. La réponse du peuple ghanéen aux défis économiques actuels sera déterminante pour l’orientation politique et sociale des années à venir.

DS