Le 24 mai à Abidjan, Nady Bamba s’est adressée à plus d’une centaine de militantes réunies dans le cadre du parrainage de la candidature de Laurent Gbagbo à l’élection présidentielle de 2025. Devant ces femmes mobilisées pour le terrain, elle a recentré le débat sur les véritables enjeux juridiques et politiques de la candidature de son époux.
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Lors de cette rencontre, elle a dénoncé les propos du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahim Coulibaly-Kuibiert, qui a évoqué le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Selon elle, cette position repose sur une mauvaise lecture de la décision de justice le concernant.
« Si le président de la CEI avait vraiment lu la décision, il saurait que Laurent Gbagbo n’a pas été privé de ses droits civils et politiques. C’est la raison pour laquelle, il dirige le parti des peuples africains de Côte d’Ivoire », a-t-elle déclaré.
Pour Nady Bamba, le débat autour de la candidature ne se réglera pas au niveau de la CEI, mais devant le Conseil constitutionnel. Elle a ainsi pointé l’importance du rôle de Chantal Camara, actuelle présidente de cette institution, seule habilitée à valider ou rejeter les candidatures.
Elle a rappelé que la situation de 2025 diffère de celle de 2020. À l’époque, Laurent Gbagbo était à l’étranger ; aujourd’hui, il est présent sur le territoire national. Son nom figurerait toujours dans la base de données de la CEI, a-t-elle soutenu. Elle a également insisté sur le fait que toutes les conditions requises seront remplies cette fois, notamment les parrainages et le dépôt du dossier.
S’adressant aux “messagères”, ces militantes chargées de collecter les parrainages dans les régions, elle a souligné leur responsabilité dans la réussite du processus. L’objectif : s’assurer que tous les critères soient réunis afin d’éviter un rejet pour vice de forme.
En marge des questions électorales, Nady Bamba a critiqué la gouvernance économique actuelle, qu’elle a comparée au jeu de Monopoly : impôts, précarité, enrichissement de quelques-uns. Une image forte pour illustrer, selon elle, un modèle qui accroît les inégalités sociales.
À travers ce discours, elle a non seulement réaffirmé la détermination autour de la candidature de Laurent Gbagbo, mais aussi mobilisé les bases autour d’une bataille électorale qui, pour elle, va bien au-delà d’un simple processus administratif.
GG