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Pascal Affi N’Guessan : « Alassane Ouattara doit se retirer pour que la Côte d’Ivoire respire »

Le FPI rejoint le PDCI et le PPA CI dans la suspension de sa participation

Le FPI rejoint le PDCI et le PPA-CI dans la suspension de sa participation

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Dans une interview accordée à La Dépêche Diplomatique Afrique, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a réaffirmé son opposition à une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara. À cinq mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, alors que l’actuel chef de l’État reste silencieux sur ses intentions, l’ancien Premier ministre et candidat déclaré critique ce qu’il considère comme une violation de la Constitution.

« Avoir violé la Constitution une première fois ne donne pas le droit de la violer à nouveau. La Constitution est claire. Aucun Ivoirien ne peut faire plus de 10 ans à la tête du pays. Le président Alassane Ouattara est dans un mandat illégal, acquis contre la Constitution et nous ne pouvons tolérer qu’il persiste », a déclaré Affi N’Guessan, en se référant aux textes fondamentaux.

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En 2020, la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat avait déjà provoqué des violences. Pour Affi N’Guessan, ce mandat ne remet pas les compteurs à zéro. Il rappelle que le président avait, à plusieurs reprises, annoncé son intention de se retirer. « En dehors même du principe constitutionnel, il a déclaré publiquement à plusieurs occasions qu’il se retirait et qu’il allait passer le flambeau à une nouvelle génération. En 2020, il a estimé que le décès de son candidat constituait un cas de force majeure. Mais en 2025, il ne peut y avoir de cas de force majeure. Alassane Ouattara doit se retirer pour que la Côte d’Ivoire respire. »

Malgré certaines divergences, l’opposition ivoirienne reste mobilisée pour obtenir du gouvernement les garanties d’un scrutin transparent et apaisé. Interrogé sur les divisions au sein de l’opposition, Affi N’Guessan relativise : « Ensemble, nous allons travailler à imposer des conditions électorales satisfaisantes pour que l’alternance soit possible. La volonté de changement est très forte, eu égard à ce qu’endure le pays sur le plan des libertés, sur le plan social, sur le plan de la gouvernance. Cela fait 15 ans que cela dure. Il nous appartient de concrétiser cette aspiration de nos populations au changement. »

Il critique également la stabilité mise en avant par le régime : « La stabilité, ce n’est pas simplement l’absence de guerre : c’est l’assainissement de la situation, l’apaisement des tensions, tant à l’intérieur qu’avec nos voisins. Or, le pays est sous tension, et des accusations de déstabilisation fusent chaque jour. Il n’y a pas de stabilité durable, seulement une accalmie précaire qui peut basculer à tout moment. »

GG


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