Mohamed Bazoum, le président déchu du Niger, a été entendu le mercredi 28 août 2024 par les gendarmes dans la résidence présidentielle à Niamey. L’ancien chef d’État, dont l’immunité a été levée le 14 juin 2024 par la Cour d’État du Niger, est accusé de haute trahison et d’apologie du terrorisme.
En présence de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, Mohamed Bazoum a été interrogé dans le cadre de l’enquête préliminaire par un groupe de trois gendarmes composé d’un commandant, d’un capitaine et d’un adjudant, pendant près de cinq heures.
La tentative d’interrogation avait échoué la veille en raison de l’exigence de l’accusé de la présence de son avocat avant de se prêter à l’interrogatoire.
Élu président de la République du Niger en avril 2021, Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’État le 26 juillet 2024, mené par le général Abdourahamane Tchiani. Ce dernier, lors de la lecture d’un communiqué à la télévision nationale du Niger, s’était présenté comme le « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », l’organe mis en place par les putschistes pour diriger le pays.
DS