Musique ivoirienne: Voici 10 ans que Johnny la Fleur, garant du Ziglibithy s’est éteint

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Dix ans après sa disparition, Johnny La Fleur, né Dédi Jean Niambrui, reste une figure emblématique du Ziglibithy et de la scène artistique ivoirienne. Ce 25 octobre 2024, les mélomanes et professionnels du milieu se souviennent de celui qui, avec ses chemises à fleurs et ses prestations flamboyantes, a incarné l’âme du Yéyé-Disco et s’est imposé comme un héritier de l’incontournable Ernesto Djédjé.

Originaire du pays bété, Johnny La Fleur, également surnommé « Gnowouli » par ses proches, a marqué les esprits par son charisme et son style audacieux. Artiste complet, il a su allier le chant et la comédie, se spécialisant dans le Zagrobi et le Ziglibithy, des genres populaires à l’époque. En tant qu’élève d’Ernesto Djédjé, il a fait vibrer les scènes avec ses performances, rivalisant avec des figures comme Luckson Padaud et John Yalley.

En 1997, un duel mémorable l’oppose à son rival Blissi Tébil à l’hôtel Ivoire, un événement qui restera dans les annales du Ziglibithy. Malgré ses efforts pour perpétuer le mouvement lancé par son mentor, Johnny La Fleur doit faire face à l’essor du Zouglou, un genre nouveau qui redessine la scène musicale ivoirienne. Sa carrière marquée par la passion et la détermination a laissé une empreinte indélébile, bien que son rêve de faire rayonner davantage le Ziglibithy ait été freiné.

À sa mort le 25 octobre 2014, après une longue maladie, Johnny La Fleur laissait derrière lui un héritage vibrant, marqué par la chaleur de sa voix et l’énergie de ses prestations. Dix ans plus tard, cet artiste intemporel continue de vivre à travers la mémoire collective et l’inspiration qu’il insuffle aux nouvelles générations de musiciens ivoiriens.

DS


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