Arrêté dans la nuit du 19 au 20 décembre 2024 à son domicile de Bingerville, Gala Kolébi, cyber-activiste et membre de la cellule de communication du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 23 décembre. Cette décision a été prise à l’issue de son audition par le juge d’instruction.
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Inculpé pour diffusion de fausses informations, complot contre l’autorité de l’État et atteinte à l’ordre public, Gala Kolébi a été transféré au Pôle pénitentiaire d’Abidjan, anciennement connu sous le nom de MACA, où il a passé sa première nuit en détention.
Cette arrestation a suscité de vives réactions, notamment de la part de Pulchérie Gbalet, présidente de l’organisation de la société civile Alternative Citoyenne Ivoirienne. Elle a dénoncé les conditions de l’interpellation et a critiqué l’absence de convocation préalable. « Nous sommes déçus. On les enlève, on les traumatise. Il est victime d’une injustice », a-t-elle déclaré.
De son côté, le PPA-CI, par la voix de son président exécutif Sébastien Dano Djédjé, a également condamné cette arrestation, la qualifiant d’« enlèvement ». Lors d’une conférence de presse tenue le 20 décembre, il a décrit les circonstances de l’interpellation, affirmant que des hommes encagoulés avaient fait irruption au domicile de Gala Kolébi avant de l’emmener dans une fourgonnette.
Cette affaire intervient dans un climat de tensions persistantes entre le gouvernement ivoirien et le PPA-CI. Récemment, un autre cadre du parti, Rodel Dosso, a également été arrêté dans des conditions similaires et demeure en détention au Pôle pénitentiaire d’Abidjan.
Grace-Gaelle