Le Maroc et le Ghana ont conclu un accord d’exemption de visa pour favoriser la libre circulation entre les deux pays. Annoncée par le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Sam Okudzeto Ablakwa, après une rencontre avec l’ambassadrice du Maroc au Ghana, Imane Ouaadil, cette mesure vise à faciliter les déplacements des citoyens marocains et ghanéens.
Cet accord s’inscrit dans une volonté commune de renforcer la coopération dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment l’agroalimentaire, le tourisme et la sécurité. Il marque également une étape importante dans l’intensification des échanges économiques et académiques entre les deux nations.
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En matière d’éducation, le Maroc a doublé le nombre de bourses universitaires accordées aux étudiants ghanéens, passant de 90 à 180. Cette initiative vise à renforcer les liens académiques et à soutenir la formation des jeunes ghanéens dans les institutions marocaines.
L’accord survient quelques mois après la décision du Ghana, en janvier dernier, de suspendre ses relations avec la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) », un geste qui a favorisé le rapprochement diplomatique avec le Maroc et facilité la conclusion de nouveaux partenariats.
Concernant la sécurité, le ministre ghanéen a démenti les informations circulant sur des violences ciblant des Africains au Maroc. Il a précisé que les allégations concernaient un incident survenu en 2022 à la frontière entre Melilla et Nador, où 23 personnes avaient perdu la vie, sans qu’aucune victime ghanéenne ne soit recensée.
Malgré cet accord, la mobilité internationale des citoyens marocains et ghanéens reste limitée. Selon le Guide Passport Ranking Index, le passeport marocain occupe la 72e place mondiale, offrant un accès sans visa à 72 destinations, tandis que le passeport ghanéen se classe 77e, permettant de voyager sans visa vers 67 pays. Les ressortissants des deux pays restent soumis à des exigences de visa pour de nombreuses destinations majeures, dont l’Union européenne et les États-Unis.
L’accord entre le Maroc et le Ghana s’inscrit dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui ambitionne de créer un marché unique africain. Cette coopération renforcée pourrait inspirer d’autres pays africains à adopter des mesures similaires pour faciliter la libre circulation et encourager les échanges économiques régionaux.
DS