Le litige foncier reste un sujet brûlant en Côte d’Ivoire, avec de nombreuses plaintes émergentes sur les réseaux sociaux. L’un des conflits les plus médiatisés actuellement concerne un différend à Cocody Angré, quartier Djorogobité, opposant M. Komé Bakary à plusieurs acquéreurs terriens, dont dame Traoré épouse Amon et l’Imam Cissé.
Face à cette situation préoccupante, le comité des notables de la chefferie du village de Djorogobité a tenu une conférence de presse le dimanche 23 février 2025. Il a proposé la création d’une commission de vérification des documents fonciers délivrés par la chefferie. Selon le comité, le nom de M. Komé Bakary figurait dans le guide foncier remis au ministère de la Construction, mais il ne peut être tenu responsable des transactions effectuées après le dépôt de ce document.
Des menaces et des réactions sur les réseaux sociaux
L’affaire a pris une tournure dramatique avec des allégations de menaces. L’Imam Cissé, l’un des plaignants, affirme avoir reçu des intimidations après avoir refusé toute négociation portant sur des échanges de terrains ou des compensations financières. Il clame son droit de propriété sur un terrain de 799 m², acheté progressivement entre 2016 et 2019.
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Ce conflit illustre un problème plus large lié à la gestion foncière en Côte d’Ivoire. Selon le comité des notables, la succession des différentes chefferies depuis 2005 a entraîné une rupture dans la continuité administrative, compliquant la régularisation des transactions foncières.
Les internautes réagissent vivement à cette affaire, appelant à une action urgente des autorités. Certains recommandent aux victimes de se rendre au ministère de la Construction pour vérifier l’état de leurs documents fonciers et s’entourer d’avocats spécialisés. D’autres expriment leur indignation face à l’absence de protection des acquéreurs et dénoncent le manque de régulation dans le secteur foncier ivoirien.
Ce litige, loin d’être un cas isolé, met en lumière la nécessité d’une réforme en profondeur du système foncier en Côte d’Ivoire afin de garantir une meilleure sécurisation des transactions et d’éviter des situations similaires à l’avenir.
Grace-Gaelle