La citoyenne ivoirienne Pulchérie Gbalet a été libérée ce matin après avoir passé plusieurs mois en détention. Son arrestation avait suscité de nombreuses réactions de la part de la communauté internationale, qui avait appelé à sa libération immédiate et inconditionnelle.
Mme Gbalet, présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (Aci), avait été arrêtée puis incarcérée le 22 août 2022 à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
Une incarcération liée à un voyage au Mali où étaient alors détenus 49 soldats ivoiriens accusés d’être des « mercenaires » par les militaires au pouvoir à Bamako, le gouvernement ivoirien affirmant qu’ils se trouvaient en territoire malien pour le compte de l’ONU.
Mme Gbalet s’était prononcée en faveur d’une « solution diplomatique » pour résoudre la crise, laissant entendre que ce n’était pas celle qui était privilégiée par les autorités ivoiriennes.
Pour ces déclarations, elle avait été accusée « d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire, de manoeuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public ».
Depuis sa libération, Mme Gbalet a été accueillie par ses proches et par de nombreux militants de la société civile qui se sont réunis pour célébrer son retour à la liberté.
Mme Gbalet a déclaré être profondément reconnaissante envers tous ceux qui ont soutenu sa cause pendant son temps en détention, ajoutant qu’elle allait continuer à travailler en faveur de la défense des droits de l’homme et de la justice sociale en Côte d’Ivoire.
La libération de Mme Gbalet est accueillie comme une victoire pour les droits de l’homme en Côte d’Ivoire, et renforce l’importance de la défense de ces droits dans toutes les sociétés. Cette libération est un appel à tous les gouvernements à respecter les libertés fondamentales de leurs citoyens et à garantir que la justice prévale pour tous.
Notons que Pulchérie Gbalet, proche de l’opposition au président Alassane Ouattara, avait déjà été incarcérée pendant huit mois entre août 2020 et avril 2021 pour avoir manifesté et appelé à manifester contre la candidature du chef de l’Etat à un 3ieme mandat à la présidentielle d’octobre 2020 en dépit des regles de la constitution Ivoirienne.
Après sa nouvelle incarcération en août dernier, des organisations de défense des droits de l’homme avaient dénoncé son « arrestation irrégulière », ainsi qu’une « atteinte grave à la liberté d’expression ».
Scofield K