Komé Bakary, fait face à de lourdes accusations d’acquisition frauduleuse de 272 lots de terrain à Abidjan. Selon la députée Naya Jarvis Zamblé, il répond aux convocations de la police « selon son bon vouloir », sans subir de mesures coercitives.
Dans une publication sur Facebook le 26 mars, Naya Jarvis Zamblé a dénoncé une justice « à deux vitesses » en Côte d’Ivoire, pointant du doigt l’impunité dont bénéficierait Komé Bakary malgré des preuves accablantes. Elle s’interroge sur les raisons de cette clémence et demande une réaction ferme des autorités pour préserver l’intégrité des institutions.
L’élue affirme que malgré des plaintes répétées, aucune sanction n’a été prise contre l’homme d’affaires, soupçonné d’avoir utilisé une fausse procuration pour s’approprier illégalement plusieurs terrains. Cette fausse procuration, selon une enquête du journaliste Assalé Tiémoko, porte la signature d’un magistrat qui a formellement nié l’authenticité du document.
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L’affaire a pris une nouvelle dimension lorsque Komé Bakary a été interrogé pendant plus de dix heures par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la préfecture de police d’Abidjan. Malgré la gravité des accusations, il a été autorisé à regagner son domicile, alimentant les critiques sur un traitement judiciaire privilégié.
Face à cette situation, Naya Jarvis Zamblé prévient que l’inaction des autorités pourrait provoquer une réaction populaire. « Le peuple ne restera pas les bras croisés », a-t-elle averti, dénonçant un climat où « les faussaires et les escrocs prospèrent en toute impunité ».
Ce litige foncier, qui implique l’expropriation présumée de plusieurs familles, continue de susciter de vives réactions et pose la question de l’égalité devant la loi en Côte d’Ivoire.
Grace-Gaelle