Le gouvernement ivoirien a haussé le ton face à la grève des enseignants prévue à partir du lundi 7 avril 2025. Dans un communiqué diffusé le samedi 5 avril, le ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Ouloto a prévenu que tout enseignant absent à son poste dès 7h00 ce jour-là sera considéré comme démissionnaire. Cette mesure s’appuie sur l’article 101 du statut général de la Fonction Publique, qui prévoit des sanctions disciplinaires dans ce type de situation.
Le mouvement de grève, initié par plusieurs syndicats du secteur de l’Éducation, s’inscrit dans une contestation prolongée des conditions de travail et de rémunération. Les tensions entre le gouvernement et les syndicats remontent à octobre 2024, après un premier arrêt de travail et des négociations sans résultat. Depuis, le dialogue est au point mort, aggravé par le report indéfini de la réunion du Comité Consultatif de la Fonction Publique et par l’inaction du comité d’experts chargé d’examiner les revendications des enseignants.
Le gouvernement souligne par ailleurs les efforts financiers consentis pour le secteur, évoquant un investissement de 2 700 milliards de francs CFA depuis 2012. Malgré cet argument, le climat reste tendu à la veille de la date butoir annoncée.
GG