Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a pris la parole pour démentir formellement toute rumeur faisant état d’une alliance secrète avec le gouvernement ivoirien. Lors d’une interview accordée au quotidien Le Nouveau Réveil, l’ancien leader de la galaxie patriotique a réaffirmé qu’il n’a « aucun deal avec le gouvernement de Côte d’Ivoire », soulignant qu’il demeure une victime des conséquences de la crise post-électorale de 2010.
Blé Goudé a également clarifié les circonstances de sa fuite pendant cette période, mettant fin à des années de spéculation. Selon ses déclarations, c’est le général Dogbo Blé qui a orchestré son départ d’Abidjan, et non Guillaume Soro ou le défunt Wattao, comme cela avait été précédemment rapporté. « Je saisis cette occasion pour dire que ce n’est pas vrai », a-t-il insisté, démentant catégoriquement ces informations. Il a précisé que le général Dogbo Blé avait donné des instructions au commandant Yagba Kipré pour l’aider à quitter la Côte d’Ivoire.
Le président du COJEP a expliqué qu’il avait gardé le silence sur le rôle du général Dogbo Blé, emprisonné depuis, afin de le protéger. « Il faut savoir protéger nos bienfaiteurs », a-t-il souligné, estimant qu’évoquer cette situation plus tôt aurait pu mettre en danger son bienfaiteur. Blé Goudé a également dénoncé les rumeurs qu’il considère comme des tentatives visant à ternir son image publique.
Pas d’entente avec le pouvoir en place
Au cœur de ses déclarations, Blé Goudé a tenu à dissiper toute ambiguïté concernant une éventuelle entente avec les autorités actuelles. Il a fermement rejeté l’idée selon laquelle il aurait conclu un quelconque arrangement avec le gouvernement, rappelant au contraire les difficultés qu’il rencontre depuis son retour en Côte d’Ivoire. Contrairement à certaines personnalités du camp pro-Gbagbo, Blé Goudé fait face à des condamnations et son parti politique, le COJEP, n’a toujours pas reçu de récépissé officiel pour fonctionner légalement. De plus, il est radié de la liste électorale, ce qui l’empêche de participer activement à la vie politique du pays.
« Je suis celui qui ne peut pas exercer ses droits », a-t-il déclaré, se comparant à l’ancien président Laurent Gbagbo, lui aussi exclu du processus électoral. Blé Goudé a mis en avant cette injustice, affirmant que ceux qui critiquent le plus ont pu participer aux élections, contrairement à lui.
DS