À l’occasion de la célébration de la fête du Travail ce 1er mai 2025 à Abidjan-Plateau, les principales centrales syndicales de Côte d’Ivoire ont réaffirmé leurs revendications face aux défis sociaux persistants. Si les avancées sont saluées, les attentes restent fortes.
Traoré Yakouba, Secrétaire général de la FESACI-CG, a reconnu les efforts du gouvernement, notamment en matière de lutte contre la vie chère. Il a cependant insisté sur des enjeux cruciaux encore non résolus : logement accessible, emploi décent, justice salariale et protection sociale renforcée. Il a plaidé pour un dialogue social consolidé, le respect du Code du travail, ainsi que des mesures concrètes telles que l’instauration d’un 13e mois, la suppression du SMAG, la ratification de conventions internationales et la réouverture du siège de la FESACI-CG.
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De son côté, Éli Boga Dago, président de la confédération DIGNITÉ, a appelé l’État à garantir une plus grande équité dans le versement des primes et indemnités entre les différents corps de métier. Il a aussi souligné l’urgence d’améliorer le régime de retraite pour les travailleurs du secteur privé et de renforcer la réponse nationale face aux enjeux de santé publique. À l’approche des élections de 2025, il a demandé un climat sociopolitique serein.
Mamadou Soro, Secrétaire général de la centrale Humanisme, a recentré le débat sur la redistribution des fruits de la croissance. Pour lui, la prospérité économique ne doit pas masquer l’augmentation des inégalités. Il a insisté sur des salaires équitables, de meilleures conditions de travail, et des mesures concrètes en faveur des femmes, des jeunes et des travailleurs du secteur informel.
Face à ces revendications, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Maître Adama Kamara, a mis en avant les progrès réalisés dans les relations entre l’État et les syndicats. Il a salué un dialogue social devenu « cadre de réflexion anticipative » sous l’impulsion du président Alassane Ouattara.
GG