En mission à Abidjan depuis le 16 avril 2025, Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a entamé une série de rencontres avec les principaux acteurs politiques ivoiriens, à l’approche de l’élection présidentielle.

Le vendredi 18 avril, il a été reçu par Laurent Gbagbo, ancien président de la République et leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Entouré de plusieurs responsables de son parti, Gbagbo a échangé avec le diplomate onusien sur le processus électoral et les droits humains, selon un communiqué du PPA-CI.
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Le même jour, Simão s’est rendu au siège du Mouvement des générations capables (MGC), à Cocody Riviera-Golf, pour rencontrer les membres de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-Côte d’Ivoire). La rencontre s’est tenue en présence de Simone Gbagbo, présidente du MGC et porte-parole de la coalition. Douze présidents de partis y ont pris part, dont Pascal Affi N’Guessan (FPI), Georges-Philippe Ezaley (PDCI-RDA) et Danièle Boni-Claverie (URD). L’envoyé spécial de l’ONU a réaffirmé sa disponibilité à œuvrer pour des élections « inclusives, transparentes et apaisées ».
La veille, le jeudi 17 avril, Simão s’était entretenu avec le président de la République Alassane Ouattara. Aucun détail n’a filtré sur cette entrevue. Il a aussi eu une réunion avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Cette visite de l’ONU intervient dans un contexte électoral tendu. Plusieurs partis de l’opposition – dont le PDCI, le PPA-CI et le FPI – se sont retirés de la CEI, qu’ils jugent inféodée au pouvoir. La non-réalisation de la révision de la liste électorale en 2025, les poursuites judiciaires visant des opposants, l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition du fichier électoral et les débats autour de la nationalité de Tidjane Thiam, candidat déclaré, alimentent les crispations à l’approche du scrutin.
GG