En exil depuis décembre 2019, Guillaume Kigbafori Soro, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a effectué une visite au Ghana, où il a été reçu par le président John Dramani Mahama. Cette rencontre, qui s’est tenue le 8 avril 2025, répondait à une invitation personnelle du chef de l’État ghanéen.
L’entretien, d’une durée d’un peu plus d’une heure, s’est déroulé à huis clos, sans communiqué officiel. Toutefois, selon les services de communication de M. Soro, l’atmosphère a été décrite comme « empreinte de chaleur et de fraternité ».
Guillaume Soro a exprimé son émotion au sujet de ce retour à Accra, six ans après un précédent épisode marqué par un refus d’entrée sur le territoire ghanéen :
« Il y a six ans, j’avais été interdit de mettre le pied à Accra. L’ancien président Nana Akufo-Addo, que je connaissais pourtant très bien, m’avait fermé les portes du pays. Aujourd’hui, le président Mahama m’a permis de revenir dans cette capitale que j’affectionne tant. »
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L’ancien chef du Parlement ivoirien a salué l’accueil qui lui a été réservé par les autorités ghanéennes :
« Mahama et moi nous connaissons. Il a tenu à me recevoir lui-même, fraternellement, avec les honneurs dus à mon rang. Je voudrais dire merci au peuple ghanéen et au président John Dramani Mahama pour cet accueil. Je suis de retour au Ghana, ma deuxième maison. »
D’après le récit de l’audience, les échanges ont également porté sur la situation sociopolitique dans la sous-région et sur la nécessité de renforcer la coopération entre les peuples africains.
« Ce que je peux vous dire, c’est que le Ghana a de nouveau un président panafricain, et cela change tout. »
Depuis Accra, Guillaume Soro a lancé un appel à la paix et à l’unité entre les peuples africains :
« Depuis le Ghana, je voudrais lancer un message de paix et d’amour à tous les peuples d’Afrique : Mettons-nous ensemble pour bâtir notre continent. »
Évoquant sa situation actuelle, il a aussi déclaré :
« C’est bien dommage que le président Alassane Ouattara, dans un déni de justice, m’oblige à vivre en exil. »
Grace-Gaelle