Derek Chauvin, le policier condamné pour le meurtre de George Floyd, a été poignardé et blessé dans une prison fédérale en Arizona, selon des informations du New York Times. L’agression a eu lieu vendredi dernier, mais les autorités pénitentiaires n’ont pas divulgué le nom de la victime dans leur déclaration à l’AFP.
Chauvin, âgé de 47 ans, a survécu à l’attaque, mais les circonstances exactes de l’incident restent floues. Les employés de la prison ont agi rapidement pour sauver sa vie, appelant les services médicaux d’urgence et le transférant vers un hôpital local pour des soins et des examens approfondis.
Le nom de Derek Chauvin est tristement célèbre en raison de son rôle central dans la mort tragique de George Floyd en mai 2020. La vidéo choquante qui a capturé Chauvin agenouillé sur le cou de Floyd pendant près de dix minutes, ignorant les supplications et les interventions des passants, a déclenché un mouvement massif contre le racisme et les violences policières aux États-Unis et dans le monde.
En 2021, Chauvin a été reconnu coupable de meurtre par la justice de l’État du Minnesota et condamné à 22 ans et demi de détention. La Cour suprême des États-Unis a récemment rejeté son appel contre cette condamnation, rejetant l’allégation selon laquelle l’extrême médiatisation du procès aurait compromis son droit à un procès équitable.
Parallèlement à sa condamnation dans l’État du Minnesota, Chauvin a plaidé coupable de « violations des droits civiques » de George Floyd devant un tribunal fédéral, écopant ainsi d’une peine supplémentaire de 21 ans de prison en 2022.
Au cours de son procès et des procédures ultérieures, Chauvin n’a pas exprimé de regrets ni présenté d’excuses, laissant un goût amer aux partisans de la justice pour George Floyd et à ceux qui luttent contre le racisme systémique.
La mort de George Floyd a été le catalyseur de vastes manifestations sous la bannière « Black Lives Matter ». En réaction à ces événements, la ville de Minneapolis a récemment approuvé un plan visant à réformer sa police, mettant l’accent sur des mesures telles que la limitation des arrêts de véhicules pour des violations mineures et l’utilisation proportionnée de la force.
En septembre, des experts de l’ONU ont souligné le « racisme systémique » persistant envers la communauté noire au sein des systèmes policiers et judiciaires américains. Les statistiques indiquent que les Afro-américains ont trois fois plus de risques d’être tués par la police que la population blanche et 4,5 fois plus de risques d’être incarcérés, mettant en évidence la nécessité urgente de réformes profondes dans ces institutions.