Corée du Sud : Le président en exercice Yoon Suk-yeol destitué et sous le coup d’un mandat d’arrêt

Un tribunal sud-coréen a émis un mandat d’arrêt contre Yoon Suk-yeol, président déchu de la Corée du Sud, pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale au début du mois, ont annoncé mardi les enquêteurs.

Dans un communiqué, l’autorité chargée de l’enquête a confirmé l’émission du mandat d’arrêt ainsi que d’un mandat de perquisition et de saisie. « Aucun calendrier n’a été établi pour la suite des procédures », a-t-elle précisé.

Contestation de la légalité du mandat

L’avocat de Yoon Suk-yeol, Yoon Kab-keun, a dénoncé ces mesures comme illégales. « Le mandat d’arrêt et le mandat de perquisition et de saisie émis sur demande d’une agence non habilitée à enquêter sont invalides », a-t-il déclaré.

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Malgré l’émission du mandat, l’exécution de celui-ci reste incertaine. Les services de sécurité de Yoon Suk-yeol ont déjà empêché trois perquisitions ordonnées par la justice. La police a toutefois renforcé sa présence devant la résidence de l’ancien président, située dans le centre de Séoul, selon des médias locaux.

Un précédent historique

C’est la première fois qu’un président sud-coréen en exercice est visé par un mandat d’arrêt. Bien que destitué par l’Assemblée nationale le 14 décembre, Yoon Suk-yeol demeure suspendu de ses fonctions dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle, qui doit confirmer ou infirmer sa destitution d’ici la mi-juin.

Retour sur les faits

Le 3 décembre, Yoon Suk-yeol avait provoqué la stupeur en proclamant de manière inattendue la loi martiale et en mobilisant l’armée pour empêcher le fonctionnement du Parlement. Sous la pression des députés et de milliers de manifestants, il avait été contraint de renoncer à son initiative en quelques heures.

DS