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Conflit dans l’est de la RDC : Un sommet d’urgence de la SADC prévu à Harare

Conflit dans lest de la RDC un sommet durgence de la SADC prevu a Harare

Conflit dans l’est de la RDC un sommet d'urgence de la SADC prévu à Harare

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Alors que le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) prend une tournure de plus en plus inquiétante, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) tient un sommet d’urgence ce vendredi 31 janvier 2025 à Harare, au Zimbabwe. L’objectif : statuer sur l’avenir de la mission SAMIDRC, engagée dans une lutte périlleuse contre l’escalade des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Une mission sous pression face à l’intensification du conflit

Depuis plusieurs mois, la SADC a déployé des troupes en RDC, notamment sud-africaines, tanzaniennes et malawites, pour tenter de contenir les violences perpétrées par les groupes armés, dont le M23. Cependant, la situation s’est considérablement dégradée avec la reprise de l’offensive du M23 vers Goma, mettant sous pression les bases de la SADC à Goma et Sake. L’Afrique du Sud, pilier de la mission à travers la Monusco, a déjà perdu treize soldats, tandis que le Malawi a déploré trois pertes.

Face à ces défis, le sommet de Harare devrait clarifier la position des États membres quant à la poursuite ou la redéfinition des objectifs de la mission. Officiellement prévue jusqu’à fin 2025, la mission SAMIDRC est désormais sous le feu des critiques et son avenir divise.

Un bras de fer diplomatique entre la SADC et le Rwanda

Le rôle de la force régionale en RDC est loin de faire l’unanimité. Le Rwanda, qui soutient le M23, accuse la SADC de s’aligner sur les forces congolaises et les groupes armés hostiles à Kigali, notamment les FDLR. Le président rwandais Paul Kagame a récemment intensifié ses attaques contre la mission régionale, déclarant sur X (ex-Twitter) : « Cette force ne maintient pas la paix, elle combat aux côtés de groupes génocidaires armés. »

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Ce conflit verbal entre Kigali et Pretoria a accentué les tensions régionales. Ces derniers jours, les échanges entre l’Afrique du Sud et le Rwanda se sont multipliés, notamment sur les réseaux sociaux. Toutefois, un premier signe d’apaisement est apparu avec l’annonce d’un dialogue entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. L’Afrique du Sud reste néanmoins inflexible sur son engagement à stabiliser l’est de la RDC.

Une initiative diplomatique pour éviter une escalade régionale

Consciente du risque de propagation du conflit, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a proposé une réunion conjointe avec la SADC afin d’explorer des solutions diplomatiques et de mieux coordonner les efforts régionaux. Selon des sources diplomatiques, cette rencontre pourrait se tenir dans les prochains jours et permettrait d’apaiser les tensions tout en évaluant les alternatives à une solution strictement militaire.

Harare, un sommet décisif pour l’avenir de la région

Le sommet de Harare représente un tournant pour la mission de la SADC en RDC. L’organisation doit trancher entre un maintien de son engagement militaire ou une réorientation de sa stratégie face aux défis grandissants. Mais au-delà des décisions militaires, la SADC devra aussi gérer la complexité des relations diplomatiques régionales, notamment avec le Rwanda, afin d’éviter une exacerbation du conflit.

Les décisions prises ce vendredi pourraient non seulement redéfinir l’avenir de la mission SAMIDRC, mais aussi impacter durablement la stabilité de la région des Grands Lacs. Un véritable test pour l’unité et l’efficacité de la SADC face à l’un des conflits les plus sensibles du continent africain.

Grace-Gaelle


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