Damana Pickass a été condamné le 12 février 2025 à dix ans de prison et cinq ans d’interdiction de séjour, sauf sur son lieu de naissance et de travail, par le tribunal criminel d’Abidjan. Il a été reconnu coupable d’atteinte à la défense nationale, de complot contre l’État, de participation à une activité mercenaire et d’association de malfaiteurs, tout en étant acquitté des charges de détention d’armes de guerre. Aucune mesure de mandat de dépôt n’a été prononcée, lui permettant de rester libre en attendant la procédure d’appel envisagée par ses avocats.
Le procureur de la République, Braman Koné, a expliqué que cette condamnation ne relevait ni d’une vengeance ni d’un calcul politique. Lors d’une conférence de presse tenue le 13 février 2025 à Abidjan, il a affirmé que la justice ne fonctionnait pas selon un calendrier politique, soulignant que les accusations portées contre Damana Pickass étaient de nature criminelle.
Le procureur avait requis 20 ans d’emprisonnement, tandis que la défense, représentée par Me Serikpa Roselyne Aka, considérait le procès comme étant de nature politique, remontant aux événements de la crise post-électorale de 2010. Face à ces allégations, Braman Koné a insisté sur le fait que la justice suivait son propre rythme et que la condamnation n’avait aucun lien avec l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Le chef du parquet d’Abidjan a également mis en garde contre toute tentative de déstabilisation de l’État, affirmant que ce procès envoyait un « signal fort » à ceux qui remettraient en cause l’ordre constitutionnel. Il a démenti toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques et assuré que son parquet agissait dans le cadre strict de la loi.
Enfin, concernant l’absence de mandat de dépôt pour Damana Pickass et Koua Justin, Braman Koné a précisé que cela ne diminuait en rien la portée de la décision judiciaire.
Grace-Gaelle