Coalition de l’opposition : « Le reste est quasiment inexistant» hormis le PDC, selon le gouvernement

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Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a relativisé l’importance de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), estimant que seuls un ou deux partis membres disposent d’une réelle assise électorale. Lors du Conseil des ministres du 12 mars 2025, il a souligné que la plupart des partis formant cette coalition sont « quasi inexistants » sur la scène politique nationale.

Vingt-cinq partis d’opposition ont officialisé leur alliance en signant une charte commune le 10 mars 2025. Cette union rassemble plusieurs figures majeures de l’opposition, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam, le Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) de Charles Blé Goudé et l’Union républicaine pour la démocratie (URD) de Danielle Boni Claverie.

Cependant, le gouvernement minimise l’influence de cette coalition. Amadou Coulibaly a déclaré : « C’est de bonne guerre que des partis cherchent à s’unir, mais certains se retrouvent à la traîne. » Il a ajouté : « Dans cette coalition, si vous regardez bien, il y a un seul parti qui a, à la fois, des députés, des maires et des présidents de conseils régionaux. Il y en a un deuxième qui a peut-être des députés, mais tout le reste est quasiment inexistant sur la scène sociopolitique ivoirienne. »

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Les résultats des dernières élections municipales et régionales semblent confirmer cette analyse. Le PDCI, principal parti de la coalition, détient actuellement 65 sièges à l’Assemblée nationale, mais son influence locale demeure limitée avec seulement 22 mairies et trois présidences de conseils régionaux obtenues lors des scrutins du 2 septembre 2023. Le FPI de Pascal Affi N’Guessan a perdu son bastion du Moronou et n’a remporté aucun siège. L’URD de Danielle Boni Claverie n’a obtenu qu’une seule circonscription, tandis que le MGC de Simone Gbagbo et le COJEP de Charles Blé Goudé n’ont enregistré aucun succès électoral.

Ainsi, malgré la portée symbolique de cette coalition, le gouvernement estime qu’elle ne constitue pas une réelle menace électorale à ce stade.

Grace-Gaelle


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