Dans son rapport annuel 2023, la Cour des comptes du Burkina Faso a révélé des irrégularités financières majeures dans la gestion de plusieurs institutions publiques entre 2016 et 2022. Ce bilan met en lumière des pertes estimées à 36,15 milliards de FCFA pour l’État, pointant du doigt des dysfonctionnements ayant affecté des structures clés telles que la Primature, le Conseil National de Transition (CNT) et la Présidence du Faso.
Une Gestion Financière Défaillante
Parmi les 27 structures auditées, le Premier ministère se distingue par des violations notables des règles de gestion financière et comptable. L’Assemblée nationale, ainsi que les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, figurent également dans la liste des entités concernées. Ces irrégularités témoignent non seulement de pertes financières, mais aussi de problèmes administratifs qui compromettent l’efficacité des politiques publiques.
Transmission des Dossiers aux Juridictions
Face à ces manquements, plusieurs dossiers ont été transmis aux juridictions compétentes pour traitement. Ces cas, impliquant des crimes et délits, dépassent le champ d’action direct de la Cour des comptes. En 2023, la Cour a renforcé sa coopération avec les cours d’appel de Bobo-Dioulasso et Fada N’Gourma, conformément à l’article 41 de la loi organique n°014-2000/AN. Ce dispositif prévoit que les juridictions doivent notifier à la Cour des comptes les fautes identifiées au cours des procédures judiciaires, favorisant ainsi un contrôle budgétaire accru.
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Une Démarche pour la Transparence et la Bonne Gouvernance
Le rapport annuel de la Cour des comptes s’inscrit dans une volonté de promouvoir la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources publiques. En dénonçant ces irrégularités, l’institution entend non seulement responsabiliser les gestionnaires publics, mais aussi renforcer la lutte contre l’impunité, contribuant à ancrer les principes de bonne gouvernance au Burkina Faso.
DS