Attaque terroriste dans le Sahel : Plus de 55 mille demandeurs d’exiles Burkinabè en Côte d’ivoire

En pleine crise sécuritaire au Sahel, la Côte d’Ivoire devient un refuge pour des milliers de Burkinabés, fuyant la violence et les violations des droits de l’homme dans leur pays d’origine. Selon un récent rapport de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié le 23 août 2024, sur les 57 637 demandeurs d’asile venant des pays du Sahel enregistrés en Côte d’Ivoire, 55 965 sont originaires du Burkina Faso.

La migration massive de ces populations n’est pas un simple déplacement ; c’est une fuite désespérée face à des menaces de mort et à une insécurité rampante. Le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie sont plongés dans des conflits armés, où les droits humains sont constamment bafoués. Face à des persécutions sans relâche, à des attaques incessantes de groupes armés non étatiques, ces populations sont contraintes de fuir pour survivre, abandonnant tout derrière elles.

 

Une Crise qui touche les plus vulnérables…

Le rapport souligne que 57 % des demandeurs d’asile sont des enfants, tandis que 55 % sont des femmes en âge de procréer. Ces chiffres révèlent l’impact disproportionné de la crise sur les groupes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, qui sont souvent les premières victimes des violences et de l’insécurité.

L’exode des Burkinabés est directement lié à la détérioration de la sécurité dans leur pays. Des attaques de plus en plus fréquentes par des groupes armés non étatiques, notamment des djihadistes qui  ont contraint des villages entiers à fuir. L’exemple tragique de l’attaque dans le village de Barsalogho, où environ 200 civils ont perdu la vie, illustre la violence extrême à laquelle sont confrontées ces populations.

La situation des Burkinabés en Côte d’Ivoire met en lumière l’urgence d’une intervention pour stabiliser la région du Sahel. Alors que la communauté internationale cherche des solutions durables, les pays d’accueil comme la Côte d’Ivoire continuent de jouer un rôle crucial dans la gestion de cette crise humanitaire sans précédent.

Grace-Gaëlle