Arrestation de Kamdo Soumahoro : L’opposition accuse le pouvoir de manœuvres politiques

La récente arrestation de Soumahoro Kando, un proche de Guillaume Soro, a provoqué une vague d’indignation au sein de l’opposition ivoirienne. Les partis politiques et les organisations de la société civile dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « instrumentalisation judiciaire » visant à affaiblir les mouvements contestataires.

Un acte perçu comme une tentative de museler l’opposition

Soumahoro Kando, arrêté après avoir signé une déclaration appelant à des réformes électorales, a été placé en détention dans un contexte où l’opposition voit un lien direct entre ses actions politiques et cette mesure coercitive. Le collectif des partis d’opposition et plusieurs organisations de la société civile y voient une stratégie visant à « manipuler l’appareil judiciaire » pour servir des objectifs politiques, notamment en amont des élections présidentielles de 2025.

Une réaction unanime de l’opposition

Les acteurs de l’opposition n’ont pas tardé à réagir, qualifiant cette arrestation d’« intolérable » et appelant à une réponse forte et unifiée. Ils ont immédiatement exigé la libération « immédiate et sans condition » de Kando, tout en exprimant leur détermination à protéger ses droits fondamentaux. Selon eux, la répression des voix dissidentes par des moyens judiciaires ne peut qu’affaiblir le processus démocratique en Côte d’Ivoire.

Un contexte judiciaire complexe

Le mouvement politique Générations et Peuples Solidaires (GPS), auquel appartient Soumahoro Kando, avait déjà déposé un pourvoi en cassation suite à sa dissolution contestée en justice. La défense rappelle que ce pourvoi est toujours en attente, ce qui devrait, en théorie, suspendre les effets de la dissolution jusqu’à une décision définitive. Malgré cela, les autorités continuent d’agir comme si le mouvement était déjà dissous, ce qui alimente davantage les accusations de manipulation judiciaire.

Appel à l’unité et à la vigilance

Face à ce qu’ils perçoivent comme une menace grandissante contre les libertés politiques, le collectif des partis d’opposition, tout en réaffirmant leur indépendance vis-à-vis de GPS, appelle à l’unité pour défendre un cadre électoral équitable. Ils mettent en garde contre toute tentative de diviser l’opposition ou de saboter le dialogue nécessaire à la tenue d’élections transparentes et démocratiques en 2025. Pour eux, l’arrestation de Soumahoro Kando ne doit pas détourner l’attention des enjeux cruciaux pour l’avenir démocratique du pays, mais au contraire, renforcer la détermination à lutter pour des réformes électorales justes.

L’arrestation de Soumahoro Kando cristallise les tensions entre l’opposition et le pouvoir en place. Elle souligne également l’importance d’une vigilance accrue de la société civile et des acteurs politiques pour préserver les acquis démocratiques face à des pratiques jugées autoritaires. L’opposition appelle à une mobilisation générale pour contrer ce qu’elle considère comme des dérives de l’État de droit en Côte d’Ivoire.

Grace-Gaëlle