Affaire Thiam : Le RHDP réagit et accuse le président du PDCI d’avoir « trop menti »

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Le porte-parole principal du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Kobenan Kouassi Adjoumani, a tenu un point de presse ce jeudi à Cocody, au siège du parti, dans le but de clarifier la position du RHDP face à la controverse entourant la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale.

Au cours de cette déclaration, M. Adjoumani a fermement rejeté les accusations portées contre son parti et son président, le chef de l’État Alassane Ouattara, les qualifiant de « campagne d’intoxication » orchestrée par l’opposition. Il a insisté sur le fait que la radiation de M. Thiam découle uniquement d’une décision judiciaire fondée sur le Code de la nationalité ivoirienne, en particulier l’article 48.

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Le ministre d’État a rappelé que Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avait lui-même reconnu en février dernier avoir entamé une procédure de renonciation à la nationalité française. Cette déclaration, selon Adjoumani, a révélé qu’au moment de son inscription sur la liste électorale, M. Thiam était toujours juridiquement citoyen français, donc inéligible.

« L’aveu étant la reine des preuves », a-t-il affirmé, ajoutant que la justice n’a fait qu’appliquer la loi. Il a dénoncé les tentatives de l’opposition de politiser cette affaire qu’il considère comme purement juridique.

Kobenan Kouassi Adjoumani a également accusé Tidjane Thiam d’avoir délibérément dissimulé des éléments importants de son parcours aux militants du PDCI. « M. Thiam a trop menti aux militants du PDCI. Il a trop abusé de leur bienveillance », a-t-il déclaré. Selon lui, ce sont des militants du PDCI eux-mêmes qui ont saisi la justice, et non le RHDP.

Concernant le rôle de la Commission électorale indépendante (CEI), Adjoumani a souligné que celle-ci a agi en toute bonne foi, validant l’inscription de M. Thiam sur la base des documents présentés. Il a précisé que la CEI n’a pas compétence pour juger de la validité des pièces, une tâche qui revient à la justice.

Le porte-parole du RHDP a conclu en appelant à la retenue et au respect de l’État de droit, rappelant que la séparation des pouvoirs interdit au président de la République d’intervenir dans les décisions judiciaires.

Cette sortie médiatique du RHDP intervient dans un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, et alors que le débat sur l’éligibilité de certains candidats continue d’agiter la scène politique ivoirienne.

GG


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