Affaire Stive Bico l’ouragan : un exemple frappant d’injustice et de corruption en Côte d’Ivoire

L’« Affaire Stive Bico l’ouragan » illustre de manière saisissante les dysfonctionnements persistants au sein du système judiciaire ivoirien. Alors que cet opposant politique avait bénéficié d’une grâce présidentielle pour une première condamnation de cinq ans de prison, il se retrouve à nouveau derrière les barreaux à cause d’un dossier toujours en cours. Une situation qui met en lumière la corruption et l’instrumentalisation de la justice sous le régime du président Ouattara, et soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la démocratie en Côte d’Ivoire.

Grâce présidentielle bafouée

Selon les informations recueillies, Stive Bico l’ouragan a effectivement bénéficié d’une mesure de grâce présidentielle pour sa première condamnation. Toutefois, dès son arrivée au greffe pour officialiser sa libération, les autorités judiciaires auraient subitement prétexté un autre dossier en suspens afin de le maintenir en détention. Un acte qui remet en cause la fiabilité de la grâce présidentielle et interroge sur l’impartialité de l’institution censée faire respecter la loi.

Une justice au service du pouvoir ?

La Côte d’Ivoire est régulièrement pointée du doigt pour la politisation de sa justice. Le maintien en cellule de cet opposant, pourtant gracié, soulève des soupçons de manipulation des procédures judiciaires. Être en désaccord avec le régime Ouattara semble exposer à des représailles systématiques, allant parfois jusqu’à la privation arbitraire de liberté.

  • Manque de transparence : Les justifications données par l’administration pénitentiaire pour prolonger la détention de Stive Bico l’ouragan demeurent floues.
  • Procédures opaques : Les avocats et proches déplorent un système où les audiences sont sans cesse reportées, et où les droits fondamentaux de la défense sont rarement respectés.

Corruption et musellement de l’opposition

L’affaire s’inscrit dans un climat politique tendu, où la corruption gangrène de nombreux échelons de l’administration et où les opposants peinent à se faire entendre. Des militants, blogueurs et journalistes critiques envers le régime Ouattara font régulièrement l’objet d’intimidations, d’arrestations arbitraires et d’enquêtes interminables.

  • Usage abusif du droit : Les lois en vigueur sont souvent détournées pour faire taire la contestation et maintenir l’emprise du pouvoir sur les institutions.
  • Crainte généralisée : Face à la répression, il devient risqué pour de simples citoyens de s’afficher publiquement contre les décisions gouvernementales.

Vers un sursaut démocratique ?

Alors que la Côte d’Ivoire aspire à tourner la page des crises politiques et militaires, l’« Affaire Stive Bico l’ouragan » vient ternir l’image d’un pays qui peine à offrir une justice équitable à tous. Les organisations de défense des droits humains et la société civile ivoirienne plaident pour une réforme profonde du système judiciaire, condition essentielle à l’établissement d’un véritable État de droit.

Le maintien en détention de Stive Bico l’ouragan, malgré une grâce présidentielle initialement accordée, met en exergue l’instrumentalisation de la justice en Côte d’Ivoire et souligne la persistance d’une corruption qui sabote les efforts de réconciliation nationale. Dans un contexte où être opposant politique revient, selon certains, à « vivre l’enfer total sous le ciel », il est urgent que les autorités ivoiriennes prennent des mesures concrètes pour restaurer la confiance de la population et de la communauté internationale. L’avenir du pays en dépend.

Scofield K