Mis en cause pour diffamation par Bamba Yacouba, ancien porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Damana Pickass ,vice-président du PPA-CI et ex-commissaire central de la CEI en 2010 voit cette plainte comme une opportunité de rouvrir le débat sur les résultats contestés de la présidentielle de 2010.
Pickass a été entendu pendant six heures à la préfecture de police d’Abidjan le 16 avril 2025 , accompagné de son avocat. La plainte vise ses propos lors de l’émission Le Grand Talk sur Life TV, où il a accusé Bamba Yacouba d’avoir validé de manière unilatérale des résultats électoraux, notamment ceux de la diaspora, sans l’aval des 31 commissaires de la CEI.
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Pickass accuse Bamba :
- d’avoir invalidé les résultats de France où il était superviseur ;
- d’avoir laissé passer une fraude de plus de 100 000 voix en faveur d’Alassane Ouattara dans la région du Bandama (aujourd’hui Gbêkê) ;
- de violations de procédures, bourrages d’urnes, et de violences électorales.
Selon Pickass, ces irrégularités ont privé Laurent Gbagbo d’une victoire légitime. Il affirme que des procès-verbaux non signés et des chiffres incohérents (plus de votes que d’inscrits, zéro voix pour Gbagbo dans des zones où il avait obtenu des suffrages au 1er tour) constituent des preuves de la fraude.
Il voit dans la plainte une tentative de manipulation de l’histoire, mais affirme que cela pourrait se retourner contre ses adversaires :
« Toute la vérité sur le véritable vainqueur du scrutin éclatera. »
GG