La récente conférence de presse tenue par les dirigeants diplomatiques de l’Alliance des États du Sahel (AES) et de la Russie a marqué un tournant décisif dans les relations internationales. Qualifiant la création de l’AES de « deuxième réveil de l’Afrique », le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné la volonté de Moscou de contribuer à bâtir une nouvelle architecture de sécurité africaine.
Un Soutien Militaire et Diplomatique en Pleine Croissance
La Russie a réaffirmé son engagement en faveur d’une force armée conjointe de l’AES, s’engageant à fournir armes, instructeurs et conseils stratégiques. Cet appui s’accompagne de la régularisation d’un format quadripartite Russie–AES, prévoyant des rencontres annuelles afin de consolider cette Alliance AES et Russie. Un fait marquant illustre cette montée en puissance : en un an, les échanges commerciaux entre la Russie et l’AES ont été multipliés par dix.
Sur le plan diplomatique, la coopération se renforce malgré les tensions internationales. Lavrov a dénoncé le soutien occidental, via Kiev, aux « terroristes » du Sahel, tandis que l’AES a affirmé son appui aux initiatives portées par la Russie aux Nations Unies.
Déclarations Chocs et Objectifs Communs
- Abdoulaye Diop (Mali) : Il a accusé l’Ukraine d’« État terroriste » et de soutien aux groupes sahéliens. Diop a également fustigé le rôle de « sponsors étatiques étrangers et d’acteurs régionaux » dans la déstabilisation du Sahel. Dans la foulée, il a annoncé la mise en place future de forces armées conjointes pour sécuriser la région. La question linguistique, après la sortie de l’OIF, ne constitue « aucun obstacle » : l’AES entend valoriser ses langues nationales. Diop a salué le « partenariat stratégique ouvert » avec la Russie et exprimé le désir d’intensifier les relations avec les BRICS.
- Bakary Yaou Sangaré (Niger) : Il a révélé la prochaine ouverture d’une ambassade russe à Niamey, soulignant que la Russie fut « le premier pays à être présent à nos côtés » dès l’arrivée du CNSP au pouvoir.
- Karamoko Jean-Marie Traoré (Burkina Faso) : Il a mis l’accent sur les « résultats probants » des consultations, estimant que la Russie est désormais une destination de choix pour le secteur privé de l’AES, et inversement.
Une Alliance AES et Russie en Pleine Évolution
Cette conférence de presse a mis en évidence l’essor d’une Alliance AES et Russie qui transcende les aspects sécuritaires pour embrasser des enjeux économiques et politiques. Dans un contexte international tendu, cette coopération croissante vient redessiner la géopolitique régionale et annonce de nouvelles perspectives de développement pour le Sahel.Plongez au cœur de l’Alliance AES et Russie, une coopération inédite qui redessine la sécurité, l’économie et la diplomatie au Sahel. Un tournant décisif pour l’Afrique.
Scofield K