République démocratique du Congo: Tshisekedi annonce une  »riposte » militaire face à l’avancée du M23

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a déclaré qu’une opération militaire est en cours pour répondre à la progression des rebelles du M23 et des forces rwandaises dans l’est du pays. Dans une allocution télévisée le 29 janvier 2025, il a assuré que « une riposte vigoureuse et coordonnée » était engagée pour restaurer la sécurité dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

Une situation sécuritaire critique dans l’Est du pays

Les affrontements dans l’est de la RD Congo se sont intensifiés après l’échec des efforts de médiation angolais en décembre dernier. Les rebelles du M23, soutenus par des éléments rwandais, ont pris le contrôle de la majeure partie de la ville de Goma, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans la région.

Vous pouvez aussi lire : RDC : Goma sous contrôle du M23, Tshisekedi attendu pour une allocution

Le président Tshisekedi a réaffirmé la détermination des autorités congolaises à faire face à cette crise. « La RD Congo surmontera cette tempête », a-t-il déclaré, tout en mettant en garde contre une possible escalade des tensions dans la région des Grands Lacs.

Réactions internationales et critiques sur l’inaction

L’offensive du M23 a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale. L’ONU, les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont exhorté le Rwanda à retirer ses troupes. Toutefois, Félix Tshisekedi a dénoncé ce qu’il considère comme un manque de fermeté de la part des instances internationales. « Votre silence et votre inaction […] constituent un affront », a-t-il affirmé lors de son discours.

Tensions à Kinshasa et condamnation des violences contre les ambassades

Parallèlement à la crise militaire, des tensions ont émergé dans la capitale congolaise, Kinshasa, où plusieurs missions diplomatiques ont été la cible d’actes de vandalisme. Des manifestants, exprimant leur frustration face à l’inaction perçue de certains pays, ont attaqué des ambassades. Le chef de l’État a fermement condamné ces violences. « Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme et de pillage qui ont visé certaines missions diplomatiques accréditées en République démocratique du Congo », a déclaré Félix Tshisekedi.

Alors que les combats se poursuivent, l’évolution de la situation dans l’est du pays reste incertaine. Les autorités congolaises poursuivent leurs efforts militaires pour contenir l’avancée des rebelles, tandis que la communauté internationale est appelée à intensifier son implication pour tenter de désamorcer la crise.

Grace-Gaelle