Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) et candidat désigné de son parti pour la prochaine élection présidentielle, s’est engagé le 25 janvier 2025, fermement auprès des populations du village d’Adjamé. Lors d’une rencontre avec les habitants et la chefferie locale, l’ancien président a promis de reconstruire ce village historique, situé au cœur d’Abidjan, s’il accède de nouveau à la magistrature suprême.
« Quand je serai élu, ce village sera reconstruit. Je le dis et chacun peut le noter parce que je vais le faire », a-t-il affirmé devant un public attentif, venu l’écouter dans les locaux de la chefferie.
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Cette déclaration résonne comme une réponse directe aux bouleversements causés par le déguerpissement partiel du village Ebrié d’Adjamé, en juillet dernier. Cette opération, menée dans le cadre du prolongement de la voie menant au quatrième pont d’Abidjan, a non seulement détruit des habitations mais a également ravivé des tensions sociales. Les habitants dénoncent des excès de la part des autorités, accusées d’avoir outrepassé la zone d’emprise prévue pour les travaux.
Un plaidoyer pour la dignité et le patrimoine
Dans son discours, Laurent Gbagbo a condamné ces s démolitions qu’il juge »inhumaines ». « Ce n’est pas bon de casser des maisons que des gens ont passé leur vie à construire, surtout dans un village qui est un pilier de la ville d’Abidjan », at-il martelé. Il a également fustigé la logique de développement urbain qui, selon lui, néglige les populations vulnérables et efface des pans entiers du patrimoine historique de la capitale économique ivoirienne.
Adjamé-village, considéré comme l’un des plus anciens quartiers d’Abidjan, fait partie de la mémoire collective de la ville. Gbagbo a rappelé son importance en ces termes : « Ce village est une matrice d’Abidjan. On ne peut pas prétendre moderniser la ville en effaçant son histoire. »
Un enjeu socio-économique majeur
Au-delà des aspects patrimoniaux, Laurent Gbagbo a souligné l’impact humain et économique des démolitions sur les familles touchées. Les expulsions ont plongé des dizaines de ménages dans la précarité, exacerbant des tensions sociales déjà palpables. « Je suis venu vous apporter mon soutien dans les larmes que vous versez », at-il déclaré avec empathie.
Le village d’Adjamé incarne un symbole de résistance face aux défis de l’urbanisation rapide d’Abidjan. Reconstruire ce village, selon Gbagbo, ce n’est pas seulement rebâtir des maisons, mais aussi restaurer une dignité et un tissu social fragilisé.
Grace-Gaelle