Dans un communiqué publié le mercredi 22 janvier 2025, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abengourou, Bogro Biny Tom Williams, a annoncé l’interpellation d’une centaine d’individus suite à des violences graves survenues à la Brigade de Gendarmerie de Bettié.
Des faits graves révélés par le Procureur de la République
Selon le Procureur, tout a débuté le lundi 20 janvier 2025, lors d’un contrôle de routine effectué par les éléments de la Brigade de Gendarmerie de Bettié. Une motocyclette, dont le conducteur ne disposait pas des pièces administratives requises, a été immobilisée. Le président des jeunes de la localité, accompagné de six autres personnes, s’est ensuite rendu dans les locaux de la Brigade pour exiger la restitution de l’engin. En l’absence des documents nécessaires, les gendarmes ont refusé de restituer le véhicule.
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Le lendemain, mardi 21 janvier 2025, la situation a dégénéré. Toujours selon le Procureur, plusieurs individus armés de projectiles, de machettes et d’un fusil de type calibre 12 ont pris d’assaut la Brigade. Après avoir scandé des slogans hostiles, ils ont pénétré dans les locaux, saccageant le mobilier, détruisant les équipements informatiques, incendiant les lieux et endommageant les véhicules stationnés.
Des interpellations et des armes saisies
Face à ces violences, des renforts de la Gendarmerie Nationale ont été mobilisés. Leur intervention a permis d’interpeller une centaine de personnes et de saisir plusieurs armes, dont un fusil de type calibre 12 et des machettes.
Une enquête judiciaire ouverte
Le Procureur de la République a précisé qu’une information judiciaire a été ouverte contre les suspects pour plusieurs chefs d’accusation, notamment :
- Atteinte à l’ordre public,
- Détention illégale d’armes des 5ᵉ et 6ᵉ catégories,
- Destruction et dégradation volontaires de biens publics par incendie,
- Violences et voies de fait sur des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions.
Des actes qualifiés de « gravité extrême »
Le Procureur Bogro Biny Tom Williams a insisté sur la gravité de ces faits, perpétrés contre des agents de l’État en charge de la sécurité publique. Il a rappelé que de lourdes sanctions sont prévues pour de tels actes, conformément aux articles 162, 179, 277, 278, 485 et 486 du Code pénal.
Cette déclaration met en lumière l’engagement des autorités judiciaires et des forces de l’ordre à protéger les institutions publiques et à rétablir l’ordre dans la localité de Bettié.
DS