Kamala Harris a annoncé le mercredi 6 octobre 2024 son intention de « soutenir » Donald Trump dans le transfert du pouvoir, après que le républicain, Donald Trump ait remporté l’élection présidentielle, suscitant des réactions aussi bien aux États-Unis qu’à l’international.
Dans un discours prononcé à l’université Howard, Harris a exhorté ses partisans, visiblement émus, à accepter les résultats. « Nous devons accepter les résultats de cette élection », a déclaré l’ancienne vice-présidente démocrate, reconnaissant la défaite et soulignant la nécessité de tourner la page pour l’unité du pays.
Un retour inattendu dans un contexte de division
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est d’autant plus surprenant que sa campagne a été marquée par des obstacles juridiques et sécuritaires sans précédent : deux tentatives d’assassinat, plusieurs inculpations et une condamnation au pénal. Malgré ces épreuves, sa campagne a réussi à convaincre des millions d’Américains qu’il était le mieux placé pour comprendre leurs préoccupations.
Les sondages avaient laissé présager une compétition très serrée, mais le résultat final est tombé rapidement, laissant les Américains en état de choc ou d’euphorie, selon les camps. Trump devient ainsi le deuxième président américain à obtenir deux mandats non consécutifs en plus d’un siècle, un exploit qui démontre l’ampleur de son soutien dans le pays.
Appel à l’unité et échanges internationaux
Lors de son discours de victoire, Trump a souligné son engagement à « unifier le pays », malgré les tensions de la campagne. Selon son équipe, il a échangé avec Kamala Harris et réitéré son désir de pacifier le climat politique. Joe Biden et Barack Obama ont également félicité Trump pour sa victoire, ce dernier étant invité à la Maison Blanche pour une rencontre officielle.
L’élection de Trump a également attiré l’attention des dirigeants mondiaux. Emmanuel Macron, Benjamin Netanyahu et Volodymyr Zelensky ont rapidement félicité le nouveau président élu. Lors d’une conversation avec Macron, Trump aurait exprimé son intention de coopérer sur des questions de sécurité internationale. De son côté, Zelensky a déclaré qu’il espérait un dialogue continu sur le conflit ukrainien, même si l’approche de Trump inquiète les responsables à Kiev.
Quelles priorités pour le mandat Trump 2.0 ?
Le programme de Trump pour ce deuxième mandat promet des changements radicaux. Le président républicain a déjà annoncé son intention de stimuler l’économie américaine par des baisses d’impôts et des hausses de taxes douanières, dans le but d’attirer des emplois de l’étranger. Sa politique migratoire, en revanche, s’annonce plus stricte, avec une promesse d’expulsion massive de migrants dès le début de son mandat.
Sur le plan international, Trump a réitéré son désir de désengager les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et de trouver des solutions rapides pour les conflits au Moyen-Orient, bien que peu de détails aient été fournis sur ces initiatives. Les marchés financiers, réactifs à cette annonce, ont connu des fluctuations importantes, avec une hausse record du bitcoin, une montée du dollar et des mouvements importants sur les bourses européennes et à Wall Street.
Un mandat sous haute surveillance
Les républicains, qui ont regagné le contrôle du Sénat et sont en bonne position pour conserver la Chambre des représentants, donnent à Trump des leviers de pouvoir supplémentaires à Washington. Cependant, l’incertitude demeure sur la manière dont il exercera cette influence. Sa détermination à s’attaquer à ce qu’il appelle « l’ennemi intérieur » et son désir de revanche contre les démocrates suscitent des préoccupations croissantes.
Ce second mandat s’annonce comme une période de bouleversements pour les États-Unis et le monde, avec un septuagénaire imprévisible à la tête de la première puissance mondiale.
DS