Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Koné Braman Oumar, a annoncé le lundi 7 octobre 2024, l’ouverture d’une information judiciaire avec mandat de dépôt à l’encontre de Kambou Sié, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), ainsi que plusieurs autres membres de cette organisation. Les prévenus sont accusés d’association de malfaiteurs et d’assassinat sur la personne de Déagoué Mars Aubin, alias « Général Sorcier », ainsi que de complicité d’assassinat et de coups mortels sur Diomandé Khalifa.
Le parquet a précisé dans son communiqué que ces membres de la FESCI sont placés sous mandat de dépôt, et que l’instruction de ces affaires a été confiée au doyen des juges d’instruction. Les enquêtes concernent l’assassinat de Déagoué Mars Aubin, un étudiant en Master 2, âgé de 49 ans, ainsi que la mort de Diomandé Khalifa, étudiant en Master 2 de criminologie et membre de la FESCI.
Avant le meurtre de Déagoué Mars Aubin, une procédure judiciaire avait été initiée à la suite d’une plainte déposée par Ibrahim Diomandé, frère de la victime Diomandé Khalifa. Cette plainte visait plusieurs membres de la FESCI, notamment Assy Benié alias Toumba, Ogou Franck Éric alias Katanga, et Sawadogo Aroune alias Soundjata, accusés dans cette affaire de coups mortels.
Dans le cadre de ces deux enquêtes, plusieurs membres de la FESCI sont activement recherchés par les autorités judiciaires. Parmi eux figurent Konin Ané Cyriac alias Yango, Kouessi Toty Joël alias Non Coupable, ainsi que Gbayere Bessou Prince alias Président et Danho Kamel Junior alias Kada. Tous sont impliqués dans ces événements meurtriers.
Le procureur de la République a réaffirmé la détermination de son parquet à mener à bien les investigations et à faire respecter la loi contre tous les auteurs et complices de ces actes criminels.
Le gouvernement ivoirien, suite à ces événements, a pris la décision d’interdire les activités des syndicats étudiants sur l’ensemble du territoire national, une mesure destinée à contenir la violence dans le milieu universitaire.
Ces faits tragiques, survenus le 30 septembre dernier à Abidjan, ont provoqué une vive émotion au sein de la communauté estudiantine et révélé l’ampleur des tensions au sein de la FESCI.
DS