Le climat politique en Côte d’Ivoire est de plus en plus tendu à l’approche des élections présidentielles de 2025. La question d’une élection juste et transparente s’impose comme un enjeu central, dans un environnement électoral souvent conflictuel. Cependant, lors du rassemblement du samedi 21 septembre 2024 à Bonoua, destiné à renforcer la crédibilité des prochaines élections, une absence notable a marqué les esprits : celle du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du mouvement Générations & Peuples Solidaires (GPS).
A cette occasion, 14 partis politiques ont signé une déclaration commune, présentant des propositions pour des élections crédibles et paisibles. Le Front populaire ivoirien (FPI) bien que présent à la rencontre, n’a pas non plus signé la déclaration en raison des tensions internes qui secouent le parti.
Cependant, l’absence du PPA-CI et du GPS, deux forces importantes de la scène politique ivoirienne, a suscité des interrogations. Cette absence souligne les divisions au sein de l’opposition politique et le manque d’unité dans l’approche des réformes électorales, pourtant cruciales pour éviter une nouvelle crise électorale.
Les organisations de la Société Civile absentes …
Prenant la parole au nom du « Groupement des partis politiques dans l’opposition », Simone EHIVET GBAGBO, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), a mis en évidence les raisons de l’absence des organisations de la Société Civile à ce rassemblement. Selon elle, cette absence est due à l’ordonnance N°2024-368 du 12 juin 2024, qui impose une ingérence excessive de l’administration publique dans la gestion des ONG, portant atteinte à la liberté d’expression de la Société Civile. Une absence justifiée par la volonté de protéger ces organisations d’éventuelles sanctions gouvernementales. Cependant, cela n’explique pas le manque de participation des formations politiques comme le PPA-CI et le GPS, ce qui affaiblit l’impact de cette déclaration commune.
Huit thématiques prioritaires pour des réformes électorales crédibles ……
Dans son discours, Simone Gbagbo a également exprimé ses regrets concernant le système électoral ivoirien, en place depuis l’an 2000, qu’elle considère comme source de conflits. Elle a rappelé que ce système, « malheureusement maintenu vaille que vaille par l’actuel gouvernement », ne peut garantir la paix et nécessite une refonte complète pour assurer des élections transparentes et apaisées.
Les discussions souhaitées avec le gouvernement, telles qu’elles sont présentées dans la déclaration, s’articulent autour de huit thématiques essentielles, allant de la révision de la liste électorale à la sécurisation du processus électoral, en passant par la réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et les réformes constitutionnelles induites. Ce programme vise à garantir un cadre électoral inclusif et transparent.
Grace-Gaëlle