Le monde du football burkinabè et africain est plongé dans le deuil en ce sombre dimanche 3 décembre. Drissa MALO TRAORÉ, plus connu sous le nom de Saboteur, s’est éteint à l’âge de 81 ans, laissant derrière lui un héritage indélébile dans le monde du football.
L’histoire de Saboteur est étroitement liée aux Étalons du Burkina Faso, qu’il a guidés avec maestria pendant de nombreuses années. En janvier 1995, son talent de tacticien s’est illustré au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où les Étalons ont accroché un 2-2 mémorable. Ce résultat a pavé la voie à un match nul décisif au stade du 04 août, assurant ainsi la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations de 1996 en Afrique du Sud. Saboteur est ainsi devenu le premier Burkinabè à relever ce défi sur le terrain, marquant ainsi le début de l’ascension des Étalons dans le monde du football africain.
Mais le rôle de Saboteur ne s’arrêtait pas à la réussite de l’équipe nationale. Son influence a été ressentie des années plus tard, au stade du 04 août, où il a joué un rôle déterminant dans l’éclosion de talents tels que Jonathan PITROIPA, Charles KABORE, Bakary KONÉ, Arouna BAMOGO, et bien d’autres. Ce jour-là, Saboteur a porté PITROIPA sur son dos pour un tour symbolique du terrain, marquant ainsi le passage de témoin entre les générations.
Saboteur était bien plus qu’un entraîneur, c’était un formateur exceptionnel. Sa passion et son dévouement pour le football ont transcendé les frontières du Burkina Faso, touchant des générations de footballeurs en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Gabon, et au-delà. Son héritage vivra à travers les joueurs qu’il a formés et les moments qu’il a créés sur le terrain.
Aujourd’hui, le football africain pleure la perte d’un véritable patriarcat du sport. Saboteur restera à jamais gravé dans l’histoire du Burkina Faso et de l’Afrique, laissant derrière lui une jambe de succès, de détermination et d’amour pour le jeu. Que son âme repose en paix.