De manière décisive, Tidjane Thiam s’apprête à entrer en lice pour la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Un proche du banquier franco-ivoirien a confirmé jeudi que Tidjane Thiam déposerait son dossier de candidature le vendredi 17 novembre 2023.
L’ancien PDG du Crédit Suisse déposera officiellement son dossier de candidature à la Commission électorale du VIIIe Congrès extraordinaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), le vendredi 17 novembre 2023.
Thiam rejoindra la bataille électorale aux côtés de trois autres candidats qui se sont déjà présentés : les vice-présidents du parti Noël Akossi Bendjo, Maurice Kakou Guikahué et le maire de Cocody, Jean-Marc Yacé.
Alors que l’ancien ministre ivoirien du Plan et du Développement est considéré comme un favori avec un soutien croissant à sa candidature, des problèmes d’éligibilité ont surgi. L’un des critères d’éligibilité à la présidence du PDCI-RDA exige que les candidats aient 10 ans de présence continue au sein du bureau politique du parti.
L’histoire politique de Thiam révèle son appartenance au bureau politique de 1996 à 1999 et son renouvellement depuis mai 2023. Cependant, il y a un débat autour de la continuité de son mandat. Ses partisans restent convaincus qu’il est membre continu du parti depuis 1996, tandis que les critiques remettent en question la nature ininterrompue de son engagement politique.
Un haut responsable du parti a commenté la question, soulignant que la Commission électorale a la responsabilité de trancher cette question controversée. « Je pense que Tidjane Thiam devra justifier de dix ans de présence au Bureau politique, comme tous les candidats. La commission électorale du parti déterminera la validité de sa candidature », a déclaré le responsable.
Prévu le 16 décembre 2023, soit dans exactement un mois, le congrès électif du PDCI-RDA constitue un défi de taille pour le parti et ses adhérents. Lors de ce rassemblement, le parti est confronté à un tournant critique dans sa survie et son positionnement en vue de son objectif de reconquérir le pouvoir de l’État lors de la course électorale de 2025.